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Pas de chars suisses pour l'Irak

Pour l'instant, les 180 M 113 restent en Suisse. Keystone

La vente à l'Irak de 180 chars de grenadiers via les Emirats Arabes Unis n'aura pas lieu. Pressée d'acquérir ce matériel, Abou Dhabi ne veut plus attendre.

Ce contenu a été publié le 05 octobre 2005

Avec l'échec de cette transaction très controversée en Suisse, personne ne peut encore dire ce que deviendront ces chars M 113.

Mercredi matin, le Secrétariat d'Etat à l'économie (seco) et l'entreprise d'armement RUAG confirment l'information donnée par le quotidien Blick: les Emirats Arabes Unis, qui devaient acheter ces blindés pour les livrer ensuite à Bagdad, renoncent à la transaction.

Abou Dhabi justifie sa démarche en expliquant que les besoins sont urgents et que la conclusion de l'affaire ne doit plus souffrir aucun retard. Dès lors, le seco, en tant qu'autorité d'octroi de l'autorisation de vente, considère que l'affaire n'a plus d'objet.

De sérieux doutes

Dès son annonce, cette vente avait suscité la controverse dans le milieu politique. Au mois de juin, le gouvernement avait admis l'exportation de blindés et d'autre matériel militaire vers l'Inde, le Pakistan et la Corée du Sud.

Avec l'Irak, le contrat prévu portait sur quelque 12 millions de francs suisses. Selon les explications fournies, les blindés auraient dû contribuer à l'efficacité de la police et des gardes-frontière irakiens.

En août, toutefois, le gouvernement suspendait l'autorisation de la vente. Des questions restaient à éclaircir. Il s'agissait notamment de savoir si le matériel de l'armée suisse serait utilisé exclusivement pour des tâches de police. Les Irakiens auraient dû fournir encore des garanties à ce propos.

Selon le porte-parole de RUAG, l'avenir de ces 180 chars en surplus est incertain. Des signes d'intérêt sont venus d'autres régions du monde mais il n'y a pour l'heure aucune discussion portant sur une vente.

Les rumeurs selon lesquelles ces chars pourraient partir pour un pays d'Amérique latine sont qualifiées de «sans fondement».

swissinfo et les agences

En bref

- A fin juin, sur demande du ministre de l'Economie Joseph Deiss, le gouvernement autorise la vente à l'Irak via les Emirats Arabes Unis de 180 chars de grenadiers M 113 en surplus de l'armée suisse.

- La décision déclenche la polémique. Médias et monde politique se demandent quelle utilisation effective sera faite de ces engins une fois sur place.

- Le gouvernement suspend alors l'autorisation de vente, et prie les futurs acquéreurs de fournir des garanties, comme l'exige la loi fédérale sur le matériel de guerre.

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