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Ostia à Genève

Détail d’une peinture de la «Maison des Hiérodules» swissinfo.ch

«Ostia, port de la Rome antique», c'est le titre de l'exposition qu'on peut voir jusqu'au 22 juillet au Musée Rath, à Genève.

Ce contenu a été publié le 25 février 2001 minutes

Cet événement a été organisé par le Musée d'art et d'histoire de Genève, en collaboration avec l'Université de Genève et la Surintendance archéologique d'Ostie. Plus de quatre cents objets ont traversé les Alpes dans deux camions de quarante tonnes. Ainsi que 4 tonnes de sable, sorties du lit du Tibre: on a le sens de la muséographie ou on ne l'a pas!

Présentée sur deux niveaux, l'exposition est divisée en cinq sections: la ville antique, le port, la vie publique, la vie quotidienne, la vie religieuse. Et le monde antique déborde des objets, puisque des inscriptions «à la romaine» courent le long des murs, offrant au visiteur des explications qu'il pourra compléter par le biais de bornes interactives.

Statues, bien sûr, mais aussi amphores et tuyauterie donnent une image palpable de la vie ostienne. C'est également par le biais de bas-reliefs et de mosaïques qu'on peut visualiser ce qu'était le quotidien de cette cité portaire, dont les quais ont pu accueillir plus de 350 bateaux à la fois! (voir «Ostia, port oublié», sur ce même site)

Deux grandes maquettes, l'une de la ville d'Ostie, l'autre du vaste port que lui adjoignit l'empereur Trajan entre 98 et 117, permettent d'appréhender la taille et l'importance du site.

Temps fort de l'exposition: les peintures murales de la «Maison des Hiérodules». «Ces peintures ont été trouvées il y a plus de 25 ans, et n'avaient jamais été restaurées, ni présentées au public», explique le conservateur Jacques Chamay, l'un des commissaires de l'exposition.

«Genève a financé la restauration de ces peintures, qu'on a transportées ici, et on a reconstitué une chambre peinte. Ce qui est intéressant, c'est qu'il ne s'agit pas du décor d'une domus, d'une villa urbaine comme on en voit à Pompéi, mais d'un appartement d'immeuble». On est très loin des tristes papiers peints de nos HLM...

A noter en passant que grâce à cette exposition, un buste de Trajan a rejoint celui de son épouse, Plotine, propriété du Musée d'art et d'histoire de Genève. «Les mariages heureux, ça arrive parfois dans les musées!» constate le directeur Cäsar Menz.

A l'occasion de cette exposition, un catalogue grand public a été publié par Jacques Chamay, et le professeur Jean- Paul Descoeudres. Une édition plus pointue, avec cinquante études sur Ostie, est en préparation.

Bernard Léchot

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