Novartis multiplie ses partenaires nippons
A la recherche de produits phares, Novartis adopte une nouvelle stratégie. Il multiplie les accords de partenariat avec des sociétés japonaises.
Comme ses principaux rivaux, Novartis souffre, en ce moment, d'un manque de nouveaux produits phares. De ceux susceptibles de générer des ventes d'un milliard de francs et plus par an.
Il se trouve que la qualité des médicaments japonais est de plus en plus appréciée des géants de la pharmacie, comme Novartis Pharma. Consciente de cette opportunité, la filiale japonaise du groupe suisse multiplie les accords de partenariat avec des entreprises locales.
Un médicament contre la dépression
Le dernier en date est celui signé avec Dainippon pour la vente sous licence d'un médicament contre la dépression. A plus faibles doses, il est considéré comme plus efficace et plus sûr que les produits conventionnels.
Novartis Pharma s'est encore rapproché de Ajinomoto. Le groupe alimentaire japonais qui diversifie ses activistes dans la pharmacie a développé un produit contre le diabète, considéré comme à la pointe du progrès. Du reste, Novartis assure déjà sa commercialisation en Suisse, en Allemagne et au Royaume-Uni.
«Les grands pharmaceutiques comme Novartis ou Roche voient les licences protégeant les ventes de certains de leurs produits les plus profitables arriver à échéance. Leur propre recherche ne suffit pas pour compenser une inévitable baisse de leurs revenus. D'où leur intérêt pour le Japon», déclare Osamu Okawa, un consultant à Tokyo.
Roche n'a pas hésité, de son coté, à fusionner les activités de sa filiale japonaise avec Chugai, l'une des sociétés pharmaceutiques et de biotechnologies japonaises parmi les plus avancées. Sans exclure une telle possibilité, Novartis n'a pas encore franchi le pas d'un rachat d'une entreprise japonaise.
Renforcer sa présence dans l'archipel
En attendant, Novartis renforce sa présence dans l'archipel avec l'introduction de ses produits les plus récents. Le Glivec, un agent offrant un taux de rémission de 93% contre l'une des formes de leucémie les plus dangereuses, est très apprécié des malades japonais.
Décidé à devenir le numéro deux mondial dans le domaine des produits ophtalmologiques, le groupe bâlois considère aussi le Japon comme l'un de ses marchés clé.
Les ventes de produits pour le traitement des yeux y progressent au rythme de 13% par an. Par voie de conséquence, Novartis a décidé de créer sa propre unité de vente.
«Nous voulons d'ici 2005 doubler notre chiffre d'affaires au Japon à 250 milliards de yens (2 milliards de dollars) par an», déclare Masahiro Michisuji, le président de Novartis Pharma à Tokyo.
swissinfo/Georges Baumgartner, Tokyo

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