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Novartis, un allié de poids pour Roche

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La participation de Novartis dans Roche reste juste au-dessous du seuil qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat (OPA).

Ce contenu a été publié le 23 janvier 2003

Le groupe Roche, propriété des descendants du fondateur, réaffirme son indépendance.

Car malgré les difficultés économiques et financières qui ont jalonné l'année 2002, le groupe pharmaceutique Novartis a répondu aux attentes des investisseurs.

La direction du groupe se félicite plus particulièrement de la forte progression de sa marge opérationnelle (+8%), considérant que les investissements dans le domaine de la recherche et développement (R&D) ont augmenté proportionnellement aux ventes.

Deux destins liés

Daniel Vasella, directeur exécutif en a profité pour rappeler les impulsions stratégiques qu'il entend donner pour renforcer la position du groupe.

L'accroissement de la participation de Novartis dans Roche, l'autre géant bâlois de l'industrie pharmaceutique, est à n'en pas douter la plus importante. Novartis détient aujourd'hui 32,7% des droits de vote, contre 21,3% jusqu'ici.

L'OPA évitée de justesse

Une participation qui s'arrête juste en dessous du seuil des 33,3% qui obligeraient l'entité issue de la fusion entre Ciba et Sandoz à lancer une offre publique d'achat (OPA) sur son concurrent.

De quoi raviver les rumeurs de fusion qui circulent depuis plusieurs années! Daniel Vasella, directeur exécutif de Novartis et fervent partisan d'un rapprochement avec Roche, regarde les faits.

«Une telle entité serait incroyablement bien positionnée. Elle serait deuxième mondiale sur le marché des produits pharmaceutiques, leader dans le secteur des diagnostiques, seconde sur le segment des médicaments génériques et première sur celui des médicaments sans ordonnance», rappelle Daniel Vasella.

Même s'il en a les moyens financiers, le grand patron helvétique n'est pas pressé. Cette participation de 32,7% se révèle être, pour l'instant, une excellente opération sur le plan strictement financier. Elle a coûté 8 milliards et en vaut 9,2 aujourd'hui.

De multiples arguments

Mais d'autres arguments plaident en faveur d'un rapprochement accru, si ce n'est d'une fusion.

L'environnement économique difficile que traverse l'économie mondiale depuis près de deux ans incite les entreprises à réduire fortement leurs coûts partout ou cela est possible. Les groupes pharmaceutiques ne font pas exception à la règle.

«Une fusion entre Roche et Novartis permettrait aux deux entités de gagner en efficience, en particulier dans les secteurs de R&D et de vente-distribution», estime Michel Auch, analyste financier de la banque Ferrier Lullin, à Genève.

D'autre part, les compagnies de biotechnologies qui parviennent à commercialiser des médicaments cherchent à s'allier avec un partenaire dont les parts de marché sont les plus importantes possibles. La démarche vise simplement à s'assurer un maximum de débouchés.

La taille critique est déterminante

Et dans ce domaine, Novartis est à la traîne. «Le groupe bâlois détient 4% du marché mondial, contre près de 12% pour Pfizer/Pharmacia, le leader mondial», poursuit l'analyste.

Il serait donc regrettable de voir de nouvelles sources de revenus lui échapper au profit de concurrents dont la taille est supérieure.

Si la communauté financière est favorable à l'opération, tel n'est pas l'avis des descendants de la famille fondatrice de Roche. Ils n'entendent pas céder le contrôle de la société, à moins que les circonstances l'exigent.

Force est de constater que cet état de nécessité n'est pas encore à l'ordre du jour. Ce qui n'empêche pas Novartis de tabler sur une croissance des ventes avoisinant les 10% pour 2003.

swissinfo, Jean-Didier Revoin

Faits

Le bénéfice net du groupe progresse de 4%, à 7,3 milliards.
Novartis détient 32,7% du capital de Roche.
Roche continue à revendiquer son indépendance.

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