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Nouvelle poussée de fièvre autour de SAirGroup

Eric Honegger admet qu’il y a divergence d’interprétation entre lui et SAirGroup à propos de son contrat. Keystone Archive

La question des indemnités d'Eric Honegger, ancien président du conseil d'administration de SAirGroup, refait surface, à l'heure des derniers préparatifs en vue de l'assemblée générale du groupe. Après la Confédération et plusieurs cantons, c'est au tour des petits actionnaires de prendre position.

Ce contenu a été publié le 20 avril 2001

SAirGroup fait à nouveau les grands titres des journaux en cette fin de semaine. C'est bien sûr parce que se prépare l'assemblée générale du groupe, qui se tiendra mercredi prochain. Mais c'est aussi la figure controversée de l'ancien président du conseil d'administration qui fait jaser, après les révélations parues jeudi dans la Weltwoche.

Selon l'hebdomadaire alémanique, Eric Honegger se réclame d'un contrat passé en décembre dernier pour poser une série d'exigences à SAirGroup: le versement d'un salaire jusqu'en 2005, le droit à des bonus, ainsi que celui de voyager gratuitement en première classe, pour lui et son épouse.

Le principal intéressé a démenti, dans un communiqué publié vendredi, avoir réclamé le paiement de 5 millions de francs, un montant évoqué par la Weltwoche et d'autres journaux, ou encore le droit à la première classe ou à des bonus. Mais Eric Honegger admet qu'il y a divergence d'interprétation entre lui et SAirGroup à propos de son contrat.

Mais la mèche était allumée et les informations de la Weltwoche ont suscité des réactions. «Quand on quitte un conseil d'administration en laissant un trou de trois milliards environ, c'est quand même un petit peu fort d'oser prétendre à tous ces privilèges», commentait ainsi vendredi, sur l'antenne de la Radio Suisse Romande, une responsable du SSP, le Syndicat des services publics.

Hans-Jacob Heitz, fondateur d'une Association pour la protection des actionnaires de SAirGroup parle, lui, de «vrai scandale». «Je ne comprends pas, avance l'avocat zurichois, comment en tant que président il a eu le droit de se faire lui-même un contrat qui lui permet de recevoir finalement 5 millions.»

La question des indemnités de départ des anciens dirigeants de SAirGroup, dont Eric Honegger, figure d'ailleurs parmi celle que comptent poser Hans-Jacob Heitz et ses amis mercredi, lors de l'assemblée générale. Une longue liste questions, qui va de la justification de la stratégie suivie ces dernières années aux problèmes comptables.

L'association, créée il y a un mois, plaide en fait pour une révision extraordinaire des comptes. Et elle est prête, en cas de besoin, à passer par un juge pour l'exiger. Il lui faut pour cela réunir quelques 30 000 actions, un but qu'elle est en passe, selon Hans-Jacob Heitz, d'atteindre.

Les administrateurs sortant de SAirGroup vont en tout cas passer un mauvais quart d'heure, mercredi. Car tout comme la Confédération, les cantons de Vaud, de Genève et de Zurich, l'association que préside Hans-Jacob Heitz refusera la décharge du conseil d'administration. Elle refusera également d'approuver le rapport annuel et les comptes du groupe.

Pierre Gobet, Zurich

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