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Remo Gysin: «Il faut s'engager pour la mobilité internationale»

Remo Gysin, nouveau président de l'OSE, a été élu le 14 août 2015 à Genève. Philipp Zinniker

Le nouveau président de l’Organisation des Suisses de l’étranger veut se battre pour renforcer la mobilité internationale. Et il se montre très critique sur la suspension à court terme du vote électronique dans neuf cantons décidée par le gouvernement.

Ce contenu a été publié le 13 août 2015 - 13:20
Christian Raaflaub, Luigi Jorio & Samuel Jaberg, Genève, swissinfo.ch

swissinfo.ch: Quelles seront vos priorités à la tête de l’OSE ces prochaines années?

Remo Gysin: D’abord, les élections fédérales qui sont à notre porte, ainsi que le vote électronique. A ce sujet, nous sommes inquiets de l’évolution en cours. Et puis il y a le jubilé de 2016. Je m’en réjouis grandement.

Biographie

Né à Bâle en 1945, l’économiste et consultant en entreprise a fait partie de l’exécutif du canton de Bâle-Ville de 1984 à 1992. Membre du Parti socialiste, il a été député à la Chambre basse du Parlement suisse (Conseil national) de 1995 à 2007. Remo Gysin a été l'un des promoteurs de l’adhésion de la Suisse aux Nations Unies et a participé à des missions internationales en tant qu’observateur électoral. Il est membre du Comité de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) depuis 2001 et il a été nommé à la présidence de l’organisation le 14 août 2015. 

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Les relations des Suisses de l’étranger avec les banques suisses sont un autre sujet d’actualité. Depuis la crise financière, ces dernières se montrent toujours plus réticentes à l’égard des expatriés. Nombre d’entre eux ont été contraints à fermer leurs comptes. Pratiquement plus aucune banque n’est prête à faciliter ces relations bancaires. Sans un compte bancaire, dont on a désormais besoin pratiquement chaque jour, on devient particulièrement dépendant.

Autre thème brûlant: comment peut-on développer la mobilité internationale de manière générale? C’est pour nous un sujet essentiel. Cela ne concerne pas seulement l’Europe, mais le monde entier. Nous devons y travailler de manière intensive, c’est en fait notre tâche principale.

Cette problématique comporte de nombreuses facettes, y compris le conseil à ceux qui reviennent au pays. Nous réfléchissons à nous consacrer également à cette tâche. Tous les aspects liés aux assurances sociales sont également très importants.

swissinfo.ch: les expatriés sont souvent présentés comme les «ambassadeurs de la Suisse». Qu’est-ce que cela veut-il dire aujourd’hui?

R.G.: La Suisse n’est pas toujours dans une situation confortable, elle ressemble parfois à une île. Nous avons des débats sur notre place en Europe, mais aussi au niveau mondial. Et dans ce contexte, les Suisses de l’étranger jouent un rôle important.

Les expatriés se montrent très actifs au niveau culturel. Et ils ont des tâches aux niveaux économique et politique. Comme personnes individuelles, les Suisses de l’étranger ne représentent pas seulement des intérêts privés mais, qu’ils le veuillent ou non, une portion de Suisse. Il n’est ainsi pas exagéré de parler d’ambassadeurs.

swissinfo.ch: Le thème de la participation citoyenne est à l’ordre du jour du congrès de samedi. En même temps, le Conseil fédéral vient de stopper le vote électronique dans neuf cantons. Quel est votre sentiment?

R.S.: D’un côté, la question de la sécurité a certainement son importance. La chronologie de cette affaire reste cependant pour moi incompréhensible. Quelqu’un a ici lourdement échoué. De mon point de vue, on ne peut pas prendre une décision de cette importance à si court terme.

D’autre part, je suis aussi d’accord que l’on ne peut pas lancer un outil qui n’est pas totalement sûr. Mais nous avons l’exemple genevois, adopté par trois cantons, et qui montre que c’est vraiment faisable. Et nous croyons à ce système. Pour résumer: j’espère qu’il y aura de nouvelles réflexions qui conduiront à un système sûr. A long terme, ce sera un gain pour tous.

swissinfo.ch: Le président sortant Jacques-Simon Eggly, âgé de 73 ans, a évoqué un rajeunissement de l’ASO. Vous êtes vous-mêmes âgé de 70 ans…

R.G.: Je fais aussi partie de ceux qui misent sur les jeunes. Nous en avons discuté. J’aurais volontiers laissé ma place à la jeune génération. Mais celle-ci n’a pas voulu.

J’ai ainsi été presque obligé de me lancer. Mais je me suis porté candidat avec joie et me réjouis beaucoup du résultat. Je viens de commencer et ne souhaiterais pas déjà parler de la fin à ce stade. Mais je ne resterai certainement pas jusqu’à 92 ans…

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