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Nombre record de cas de racisme en 2006

En onze ans, les juifs ont été les plus touchés par le racisme. Keystone

En 2006, les autorités suisses ont fait face à 49 affaires de racisme, soit le nombre le plus élevé depuis l'introduction de la norme pénale antiraciste en 1995.

Ce contenu a été publié le 21 janvier 2008

La hausse des infractions contre cette norme pénale est clairement marquée depuis onze ans, estime la Commission fédérale contre le racisme.

Le dernier record en date remonte à 2000 avec 40 cas, a indiqué lundi la Commission fédérale contre le racisme (CFR). Il est suivi de 2004 avec 36 cas et 2005 avec 31 cas. Au total, 355 cas ont été dénoncés entre 1995 et 2006.

Quelque 51,5% des cas ou 183 affaires se sont terminées par un jugement ou un acquittement. Aucune procédure judiciaire n'a été ouverte en revanche pour les 172 autres affaires ou 48,5%.

«Il s'agit de la pointe de l'iceberg», a indiqué Tarek Naguib, responsable suppléant du secrétariat de la CFR. Cela n'est révélateur que des cas dénoncés, selon lui. De plus, de 5 à 20% des cas ne sont pas annoncés par les cantons auprès de l'Office fédéral de la police (Fedpol), estime-t-il.

Antisémitisme en première ligne

Les personnes de religion juive sont celles qui ont le plus fréquemment dénoncé des cas de discrimination raciale pendant ces onze ans. Elles représentent une centaine de personnes sur les 393 concernées au total par ces plaintes.

«Ce sont certainement les personnes les plus engagées et les plus sensibilisées à la question du racisme», a poursuivi M. Naguib.

Les personnes noires sont au nombre de 63 et les étrangers de différentes ethnies sans autre mention 88. Les autorités n'ont donné aucune précision de l'origine pour un quart des plaignants.

Situation en 2006

En 2006, la Commission n'est pas entrée en matière dans 21 cas sur 49. En revanche, la justice a pris le relais dans 28 affaires en prononçant des peines dans 24 cas et des acquittements dans 4.

Les personnes qui ont commis des délits racistes sont dans 12 cas issues des milieux d'extrême droite et dans 11 cas des particuliers. Dans 11 situations, il n'y a aucun indice concernant les auteurs.

swissinfo et les agences

En bref

La norme antiraciste a été approuvée par 54,7% des électeurs en 1994.

Cet article 261 bis du Code pénal vise d'abord à empêcher le révisionnisme historique à propos des génocides.

Elle prévoit des amendes ou des peines de prison en cas de minimisation ou de négation d'un génocide reconnu.

En 2005, une procédure a été ouverte contre le politicien turc Dogu Perinçek pour avoir nié le génocide arménien par l'armée turque entre 1915 et 1919 alors qu'il était en Suisse.

En 2007, ce dernier a été déclaré coupable par le Tribunal pénal fédéral de Lausanne. Il va saisir maintenant la Cour européenne de Strasbourg

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