Le groupe veveysan vient de racheter deux affaires d´eaux de source en Afrique du Sud. Dans le même temps il abandonne, aux Etats-Unis, le secteur des pommes de terre surgelées. Le montant de ces transactions n´a pas été révélé.

L'acquisition de ces deux marques, Vavita et Schoonspruit, permet à Nestlé de détenir 20 pour cent du marché local de l'eau embouteillée, un secteur qui enregistre une croissance de plus de 30 pour cent par an. Mais l'opération doit encore recevoir l'aval des autorités chargées de la concurrence.

Aux Etats-Unis, en revanche, Nestlé abandonne la production et la commercialisation de pommes de terre surgelées en cédant trois usines. Ces activités représentent un chiffre d'affaires annuel supérieur à 300 millions de dollars. Elles ont été reprises par J.R. Simplot Company, une firme agroalimentaire bien implantée dans le domaine des surgelés. Là encore, il est nécessaire d'attendre l'aval des autorités américaines de la concurrence pour finaliser l'opération.

Comme l'explique Marcel Rubin, porte-parole du groupe veveysan, les eaux minérales constituent pour Nestlé un secteur en plein développement. Les marques Valvita et Schoospruit, qui ont à la fois un caractère national et régional, représentent des eaux comportant une origine et des caractéristiques particulières recherchées par le consommateur. "Nous continuerons, si des occasions se présentent, à racheter des sources de ce genre", ajoute Marcel Rubin.

Celui-ci souligne encore: "Cette politique est aussi valable pour d'autres secteurs présentant une valeur stratégique bien que nous mettions l'accent prioritairement sur la croissance interne plutôt que sur les acquisitions." Nestlé cherche également à se concentrer sur les activités permettant de mettre en valeur son savoir-faire en matière de recherche et développement, mais aussi à abandonner les activités sans grande valeur ajoutée. D'où la décision de vendre ses trois usines aux Etats-Unis dont l'activité principale consistait surtout à éplucher, couper, à faire précuire et à geler les pommes de terre. Soit des tâches ne comportant que peu d'ajouts technologiques.

En début d'année, le groupe veveysan avait effectué une opération semblable en Europe. Il avait vendu notamment les filets de poisson et les légumes simplement surgelés pour garder les pizzas, les snacks, les plats préparés etc. présentant une bonne incorporation de savoir-faire et de technologie.

Philippe Zutter

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