Le 34e Festival de jazz de Montreux a pris fin dimanche à l'aube au terme d'une soirée dédiée au rock. Le bilan révèle une faible diminution du nombre de billets vendus et une fréquentation analogue à celle de l'édition record de 1999.

Concrètement, il y a eu 218 000 personnes, contre 221 000 il y a un an. La foule vient d'abord profiter des concerts gratuits en plein air. Ils ont attiré 140 000 spectateurs, soit autant que l'an passé, en dépit d'une météo exécrable durant plus de la moitié des seize jours du festival.

Finalement, les comptes seront équilibrés et bénéficiaires. Toutefois, ils révèlent un recul de la vente de billets. Il s'en est écoulé 78 000, contre 81 000 il y a un an. Deux raisons à ce phénomène, selon le directeur, Claude Nobs.

Tout d'abord, en raison des exigences de Keith Jarrett, il n'a pas été possible de programmer d'autres artistes dans la seconde salle. Ensuite, il y a eu plus de soirées «avec sièges» dans l'auditorium que l'an passé. Celui-ci peut être meublé de chaises en fonction de l'affluence espérée.

Avant de débrancher ses projecteurs et ses hauts-parleurs, le festival a proposé samedi une dernière explosion de rock. Au menu, notamment, les quatre Bâlois de Lovebugs.

Ceux-ci ont laissé une forte impression. Peu après, Deep Purple n'a eu aucun mal à enflammer une foule survoltée, venue pour reprendre à plein poumon «Smoke on the water», l'hymne officieux de Montreux. Au début de ce concert, le festival a littéralement mis le feu au lac Léman en offrant un superbe feu d'artifice.

Durant seize jours, Montreux a vu défiler une cohorte bariolée de plus de 2500 musiciens. Trois cents d'entre eux ont animé les concerts payants dans des mises en scène plus ou moins tapageuses.

Se suivant sans se ressembler, ces concerts laissent une impression contrastée. Certains n'ont pas répondu aux attentes du public, dont celui dédié à Serge Gainsbourg, celui de Silmarils, du groupe St Germain, ou encore celui d'Everything But The Girl.

swissinfo avec les agences

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