Les 6èmes championnats du monde de ski pour handicapés se déroulent jusqu'au 4 février dans les Alpes valaisannes. Les disciplines alpines à Anzère et les épreuves nordiques à Crans-Montana. 300 concurrents de 24 pays déconcertent par leur bravoure.

Les 6èmes championnats du monde de ski pour handicapés se déroulent depuis jeudi jusqu'au 4 février dans les Alpes valaisannes. Les disciplines alpines à Anzère et les épreuves nordiques à Crans-Montana. 300 concurrents de 24 pays déconcertent par leur magnifique bravoure.

Voir un aveugle enchaîner les portes d'un slalom sans autre aide que celle de son guide relève de l'exploit. Voir un paraplégique avaler une descente vertigineuse sans autres points d'équilibre que deux patinettes à bout de bras tient de la performance. Ces femmes et ces hommes sont des sportifs d'élite. Certes handicapés, mais assurément des athlètes.

Cependant, ils suscitent plus souvent la compassion que l'admiration. Et n'attirent jamais autant de sponsors, médias et spectateurs que leurs homologues classiques. Pourtant, le bon sens suggérerait l'inverse. Car même diminués par leurs différents handicaps physiques, ils skient presque aussi vite et bien que les habituelles vedettes du "cirque blanc".

C'est qu'il faut les voir se battre contre le chronomètre, sur les champs de bosses et les flancs de coteaux gelés. Pour une victoire sur eux-mêmes. Le public ne s'y est d'ailleurs pas trompé. D'abord intrigué, parfois gêné, mais souvent conquis, il afflue toujours plus nombreux depuis le début de ces mondiaux.

En outre, trois grands artistes de la variété française - Khaled, Montagné, le parrain, et Goldmann - sont venus épauler de leur voix, piano et guitare ces fous de la neige.
Emmanuel Manzi

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