La Suisse est un pays de neige et de froid. Pourtant, elle n’a engendré ni fée ni ange de la glace depuis Denise Bielmann. En sera t-il autrement à Nice, où les patineurs entrent ce mercredi dans le vif du sujet?

La Suisse est un pays de neige et de froid. Pourtant, elle n’a engendré ni fée ni ange de la glace depuis Denise Bielmann. En sera t-il autrement à Nice, où les patineurs entrent ce mercredi dans le vif du sujet?

Dix-huitièmes l’an dernier, Eliane et Daniel Hugentobler ont pris de la bouteille. Ils devraient sinon progresser, du moins confirmer dans la discipline de la danse.

Chez les dames, la jeune Nicole Skoda s’élancera dans sa première véritable grande compétition. Une qualification serait déjà pour elle une performance.

Côté masculin, il est délicat de juger la forme actuelle de Patrick Meier (photo). Il a pris du retard dans sa préparation, à cause d’une blessure survenue lors des championnats d’Europe. Néanmoins, il demeure la valeur la plus sûre du patinage artistique suisse.

Nos voisins français, eux, piaffent d’impatience de voir Nice consacrer Anissina-Peizerat. Leurs deux chérubins patinent trop bien pour que l’or mondial de la danse échappe à la France. Après leur triomphe aux Européens de Vienne.

Avec Marina et Gwendal, il n’est quasi plus question de sport, mais d’art. Chez eux, on ne distingue plus l’effort ou même le travail, mais simplement la grâce de leur âme.

En ce sens, l’école russe recouvrira certainement de son hégémonie la plupart des quatre épreuves de ces Mondiaux. Tant la danse et le patin font partie intégrante de la culture russe.

Espérons surtout que le dopage ne salisse pas davantage le spectacle de tous ces artistes. Un seul cas ne saurait d’ailleurs remettre en cause le labeur titanesque qui se cache derrière ces acrobates des patinoires.

Emmanuel Manzi

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative