Cette saison - et c'est une première - quatre joueurs suisses auront eu l'occasion de se frotter aux meilleurs hockeyeurs de la planète, en évoluant dans l'une des équipes de la prestigieuse National Hockey League nord-américaine. Après 12 matches sous le maillot d'Edmonton, Michel Riesen a dû rejoindre le club farm des Oilers, en AHL. Là, il s'échine à mériter une nouvelle chance en NHL.

Et c'est à Hamilton qu'il effectue ce nouveau pensum, chez les Bulldogs. Cette équipe de AHL (American Hockey League) - dirigée par l'entraîneur québecois Claude Julien - qu'il a rejoint voilà trois saisons déjà - , et où il espère donc rebondir à nouveau.

Hamilton - ville industrielle d'un peu plus de 300 000 habitants - est engoncée entre Toronto, les chutes du Niagara et Brantford, la ville natale du hockeyeur de légende Wayne Gretzky. Le rêve de gloire de Michel Riesen passe par ce coin reculé de l'Ontario canadien.

Dimanche, jour de match, plus de 13 000 personnes ont envahi le splendide Coppse Coliseum. Un record pour une équipe qui compte en moyenne 4 000 spectateurs. La magnifique patinoire d'Hamilton, flanquée d'un centre commercial gigantesque accueille en effet l'équipe des St. John's Maple Leafs pour un derby prometteur.

Dans les gradins, pop corn, boissons gazeuses et glaces aux arômes chimiques sont à l'honneur. Show laser, hymne national, écran géant et fumigènes, rien n'est laissé au hasard.

Sur la glace, les équipiers de Michel Riesen surgissent de la gueule ouverte d'un chien géant. Mais ce sont eux qui se feront finalement dévorer par leur adversaire, 4 à 1.

«L'équipe est jeune et inexpérimentée, c'est pour cette raison que nous connaissons des moments difficiles», tempère Claude Julien. Mais l'entraîneur ne cache pas que ses Bulldogs vont mal. Ils risquent d'ailleurs de ne pas prendre part aux play-offs.

Le temps est donc compté pour Michel Riesen qui désire prouver qu'il est capable de rejouer dans la cour des tout grands, cette saison encore.

Mathias Froidevaux, Hamilton

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