Merz à Davos: «la crise est une chance»
C'est parti pour le Forum économique mondial (WEF). En ouverture de la manifestation mercredi soir à Davos, le président de la Confédération et ministre des Finances Hans-Rudolf Merz a demandé un changement de philosophie dans le système économique et financier.
S'exprimant avant le premier ministre russe Vladimir Poutine, Hans-Rudolf Merz a plaidé pour une nouvelle discussion sur les valeurs, car dans l'économie et surtout sur les places financières, la volonté de croissance quantitative a menacé voire anéanti des valeurs. Des milliards de francs et de nombreuses places de travail ont été détruits. Des règles traditionnelles et éprouvées ont été sacrifiées sur l'autel du profit.
Selon le ministre des Finances, la croissance doit être placée en dessous de la qualité, de la durabilité et des valeurs. Il préconise un retour aux règles des banquiers privés genevois, à leurs débuts en 1800: connais tes clients, sois prudent dans l'octroi de crédits, accompagne les dossiers, aies du respect pour l'argent et le risque.
Le président de la Confédération exige aussi une nouvelle philosophie dans la surveillance et la régulation du secteur financier. Vu l'état d'avancement de la globalisation, il faut mettre en place des règles globales pour des acteurs globaux. La collaboration transfrontalière doit entrer dans les mœurs au quotidien.
«Nous devons voir le ralentissement économique comme une chance pour des innovations», a enfin lancé Hans-Rudolf Merz. Il peut apporter une meilleure entente entre écologie et économie et engendrer de nouveaux produits écologiques. «Les marchés s'ouvriront à eux comme ils se sont ouverts il y a plus de cent ans au moteur à explosion et à l'électricité».

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Joignez-vous à la discussion