Les témoins de l'affaire Mabetex bientôt entendus
Le parquet général de Russie relance l'affaire Mabetex. Le nouveau magistrat chargé du dossier veut auditionner les principaux témoins de cette vaste affaire de corruption qui éclabousse le Kremlin et implique la société suisse Mabetex.
Le parquet général de Russie relance l'affaire Mabetex. Le nouveau magistrat chargé du dossier veut auditionner les principaux témoins de cette vaste affaire de corruption qui touche le Kremlin et implique la société suisse Mabetex.
Apparemment, l’enquête sur le scandale Mabetex entre dans une nouvelle phase. Oubliée, la reculade opérée il y a quelques mois, lorsque Guiorgui Tchouglazov, le juge chargé de l’affaire, en était dessaisi.
Officieusement, celui-ci avait alors évoqué des pressions venues d’en haut, et même de très haut. Désormais, c’est un certain Rouslan Tamaïev qui a pour mission de s’attaquer à ce dossier particulièrement brûlant. Afin de bien montrer ses intentions d’aller de l’avant dans cette enquête, le nouveau juge a donc annoncé qu’il allait interroger toutes les personnes impliquées dans ce scandale de corruption.
Devraient donc répondre aux questions de l’enquêteur les principaux témoins déjà maintes fois cités dans les précédents épisodes de ce feuilleton à rebondissements, comme Pavel Borodine, l’intendant en chef du Kremlin, sur lequel pèsent les plus lourds soupçons, ou encore le sulfureux Felipe Turover, dont les dépositions avaient contribué à l'époque à l’ouverture de l’enquête.
Rouslan Tamaïev pourrait même ne pas s’arrêter en si bon chemin et demander à Boris Eltsine en personne de témoigner, "car la loi doit être la même pour tous", a-t-il précisé dans son élan. L'enquêteur devait également convoquer ce jeudi un journaliste russe qui a publié récemment un document prouvant, selon lui, que le maître du Kremlin possédait bien un compte à la Banque du Gottard, un établissement suisse. Ce genre de publication ne fait que discréditer l’enquête, accuse aujourd’hui un journal d’opposition, qui met en doute l’authenticité du document et ajoute que tout cela sert en premier lieu la défense.
Mathieu Jego

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