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Les syndicats suisses disent un oui «critique» à l'Europe

Pour l'USS, l'intégration à l'Europe est nécessaire, mais pas à n'importe quel prix. Keystone

La Suisse doit adhérer à l'Union européenne, mais sans omettre de défendre les intérêts des travailleurs. Une objection critique émise vendredi par l'Union syndicale suisse (USS) qui soutient l'initiative «Oui à l'Europe!» soumise au peuple le 4 mars.

Ce contenu a été publié le 02 février 2001

Le message pro européen était déjà clair lorsque le comité directeur de l'USS avait décidé en décembre de dire oui à l'initiative. Ses dirigeants ont réaffirmé lors d'une conférence de presse cette position, tout en y apposant un «oui» et un «mais» critique.

«Nous sommes pour une Europe sociale», a déclaré Paul Rechsteiner, président de l'USS. L'ensemble du projet européen est naturellement soumis à l'influence exercée par les tendances néo-libérales et donc défavorable aux travailleurs.

Toutefois, «l'Europe possède le potentiel d'une alternative sociale pour contrer le «capitalisme agressif pour l'heure dominant», ajoute le président de l'USS.

En cas de nouvelles négociations pour une adhésion, l'USS assure vouloir mettre tout en oeuvre pour que les intérêts des travailleurs soient garantis. Les questions qui concernent «tout le monde» seront au centre des discussions, à savoir les loyers, les salaires, les impôts et la TVA.

L'initiative «Oui à l'Europe!» dit à juste titre que les acquis sociaux, démocratiques et écologiques de la Suisse doivent être assurés. Par ailleurs, les syndicats se battent également pour un service public fort.

Selon l'USS, toujours, l'intégration à l'Union européenne permettrait un développement de la politique avec des moyens élargis, convaincu que la Suisse occupe une «position de départ solide».

La voie bilatérale a montré que «des perspectives fondées et ouvertes sur l'avenir» pouvaient être acceptées. Cependant, c'est seulement en devenant membre de l'UE que la Suisse pourra prendre activement part à cette construction, a ajouté M. Rechsteiner.

En effet, selon Margrit Meier, secrétaire de l'USS. «La voie des bilatérales n'est en aucun cas une option à long terme». Elle songe au dialogue social qui est mené dans l'UE et à d'importants domaines qui vont au-delà des standards helvétiques, notamment la protection de la maternité et le droit de participation.

La Suisse n'a jusqu'à présent suivi l'évolution européenne que sur le plan économique. Pour Mme Meier, il s'agit maintenant d'empêcher que la distance qui sépare le droit social européen du suisse ne devienne plus grande.

swissinfo et les agences

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