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Les Suisses veulent des salaires minimaux fixés par l'Etat

Pour une majorité de Suisses, un minimum d'argent est nécessaire pour ne pas sombrer dans la pauvreté. Keystone

Près de quatre citoyens sur cinq estiment que les salaires minimaux devraient être fixés par l'Etat. C'est ce que révèle un sondage.

Ce contenu a été publié le 25 décembre 2001 minutes

Quand ils parlent de salaires et de richesse, les Suisses ne croient plus au Père Noël. Selon un sondage publié par le Crédit Suisse, près de 80% d'entre eux sont d'avis que les salaires minimaux devraient être fixés selon les barèmes de l'Etat.

95% des sondés considèrent aussi, qu'en Suisse et dans le monde, les riches vont devenir de plus en plus riches. Et les pauvres toujours plus pauvres.

Le sondage réalisé par l'institut GfS et publié à fin décembre dans le bulletin allemand du Crédit Suisse révèle que 42% des Suisses considèrent que les salaires minimaux doivent «être entièrement fixés selon les barèmes de l'Etat» et 37% «plutôt fixés selon les barèmes de l'Etat».

Seuls 7% s'opposent à des salaires minimaux. Notamment en tant que solution pour sortir de la pauvreté ceux qui ne s'en sortent pas avec un travail à plein-temps (les «working poors»).

«Riche Suisse et pauvres Suisses»

Plus de quatre sondés sur cinq désignent la Suisse comme un pays riche. Cependant, les deux tiers ne se considèrent pas comme riches.

Près de quatre personnes interrogées sur cinq reconnaissent qu'il y a «plutôt beaucoup» et «beaucoup» de personnes qui vivent dans la pauvreté tout en travaillant à plein-temps.

En outre, 30% des sondés sont d'avis qu'une famille de quatre personnes doit avoir un revenu de 5000 à 6000 francs par mois pour ne pas sombrer dans la pauvreté. Alors que 19% fixent cette limite à 6000-7000 francs. Or, ce montant est évalué officiellement à 4000 francs.

Idoles trop payées

Le sondage effectué en octobre dernier évoque également les salaires des dirigeants des grandes sociétés et des footballeurs de pointe. 74% des sondés sont d'avis que les «super-managers» ne méritent pas ce qu'ils gagnent. Cette proportion passe à 79% pour les idoles du ballon rond.

swissinfo avec les agences

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