Plus de la moitié d'entre eux seraient d'accord d'utiliser l'or excédentaire de la banque nationale pour financer l'oeuvre humanitaire.

Seuls un tiers des Suisses préféreraient au contraire verser cet argent à la caisse de l'AVS. C'est ce que révèle un sondage commandé par le SonntagsBlick à l'institut Demoscope.

Pour l'instant, donc, les Suisses ne soutiennent pas l'Union démocratique du centre. L'idée d'attribuer à l'AVS le bénéfice de la vente de l'or excédentaire de la BNS (19 milliards de francs) émane en effet de l'UDC. Le parti de Christoph Blocher a lancé l'«intiative sur l'or» allant dans cette direction.

Aider les plus démunis

Le contre-projet du Conseil fédéral prévoit au contraire la création de la fameuse Fondation Suisse solidaire. Celle-ci viendrait en aide aux plus démunis, en Suisse et à l'étranger.

Concrètement, le Conseil fédéral propose que le gain de la vente de l'or excendétaire soit transféré sur un fonds. Durant trente ans, les revenus qui en découlent seraient divisés en trois parts. Un tiers irait à la fondation, un autre à l'AVS et le troisième aux cantons.

Durant trente ans, la Suisse ne toucherait donc qu'aux intérêts des quelque 19 milliards de francs gagnés grâce à la vente de ces 1300 tonnes d'or. Passé ce délai, l'affectation du capital ferait l'objet d'un nouveau débat.

Nombreuses critiques

Ces derniers temps, ce projet a fait l'objet de nombreuses critiques dans le monde politique. Et pas uniquement dans les rangs de l'UDC.

Mais la population, elle, semble y croire. Selon le sondage publié également dans l'hebdomadaire dimanche.ch, les Suisses sont aujourd'hui 55% à soutenir la solution du gouvernement plutôt que le projet de l'UDC.

48% des sondés sont favorables, voire très favorables, à la mise en place de la fondation. Et seuls 28% y sont peu favorables ou opposés.

Les Romands plus convaincus

Un soutien plus important côté romand (58%) que côté alémanique (46%). En outre, les personnes âgées sont les plus réticentes, avec 36% d'avis favorables seulement contre 55% chez les 18 à 24 ans.

Beaucoup de gens (80%) ont déjà un avis tranché sur le sujet. La bataille risque donc d'être dure pour Christoph Blocher et ses compagnons. Dans l'immédiat, les Chambres fédérales voteront vendredi prochain à ce sujet.

swissinfo avec les agences

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative