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Les Suisses ne connaissent leur pays que par ouï-dire

Le Jungfraujoch est "théoriquement" connu de beaucoup. (Imagepoint)

Les principaux sites touristiques helvétiques sont connus des Suisses, mais ceux-ci les visitent rarement, constate une étude représentative.

Ce contenu a été publié le 07 janvier 2007

Si la plupart des sondés estiment qu'un «bon» Suisse doit connaître son pays, la réalité montre que c'est le plus souvent par ouï-dire...

«Il est intéressant de constater le fossé entre le fait d'avoir entendu parler d'un site et le fait de s'y être effectivement rendu», estime Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme.

Dans le cadre de cette étude menée pour le compte des Chemins de fer fédéraux (CFF) et de Suisse Tourisme, 1500 personnes ont eu à se prononcer sur une liste de douze sites.

Résultat, 56% de ces personnes ont entendu parler des lieux mentionnés. Mais la plupart ne se sont jamais rendues sur place.

Seule la moitié des personnes interrogées par exemple sont déjà montées au Jungfraujoch - haut lieu par excellence de l'Oberland bernois.

Un quart de ces Suisses s'y sont rendus au cours des cinq dernières années alors que pas moins de neuf sondés sur dix ont connaissance de l'existence de ce site.

Le Creux du Van

Les chutes du Rhin à Schaffhouse se retrouvent numéro un des curiosités: 91% des personnes interrogées les connaissent, 79% les ont déjà réellement vues.

Des sites spectaculaires comme le Creux du Van dans le Jura neuchâtelois ne sont connus que par 41% des sondés. Et seuls un quart d'entre eux l'on découvert «de visu».

Avec leur réseau de galeries de plus de 100 km, les Mines d'asphaltes du Val-de-Travers (canton de Neuchâtel) font moins bien encore.

Petites escapades

Symbole de la Suisse centrale, le Pilate a été reconnu par 82% des sondés. Or, moins de 50% d'entre eux se sont rendus sur ce sommet.

L'étude montre aussi que les excursions d'une journée favorisent la connaissance du pays. Les personnes qui ont entrepris plus de onze voyages d'une journée au cours de l'an passé en savent beaucoup plus sur la Suisse que les autres.

La Suisse centrale est en tête de liste des destinations pour ces petites escapades. Elle est suivie de près par le Valais, le Plateau, la Suisse orientale et la région lémanique.

L'herbe verte du voisin

Les lieux que les Suisses envisagent de visiter en priorité sont les Grisons et le Tessin, suivis du Valais, de Berne et Lucerne.

Les raisons qui expliquent le manque d'intérêt relatif des Suisses pour la découverte de leur pays sont assez obscures. Le facteur coût fait partie des hypothèses d'explication.

Suisse Tourisme estime pour sa part que les destinations suisses sont avantageuses par rapport aux sites des régions voisines inscrites dans la zone euro.

«Voyager implique à la fois une part de rationnel – le coût par exemple – et des éléments plus émotionnels, note Véronique Kanel. Pour certains, l'herbe est plus verte dans le champ du voisin.»

swissinfo et les agences

En bref

La Suisse est l'une des plus anciennes destinations touristiques dans le monde. Elle se trouvait encore dans les dix premières il y a vingt ans. Depuis, le tourisme stagne, en raison notamment de la montée en puissance des destinations asiatiques et des pays du Golfe.

La moitié des recettes encaissées par le secteur du tourisme suisse viennent des visiteurs étrangers.

Dans les régions de montagne, la manne touristique est surtout hivernale. Des villes comme Zurich, Genève et Bâle sont appréciées pour les séjours de courte durée.

Sur le plan national, le nombre d'hôtels est en diminution. Ce qui n'empêche pas les écoles hôtelières suisses de maintenir leur excellente réputation internationale.

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Faits

1509 personnes des trois principales régions linguistiques du pays ont participé à l'étude menée par l'institut LINK en novembre dernier.

Hormis les chutes du Rhin et le Jungfraujoch, les sondés avaient aussi à se prononcer sur des destinations comme le Gornergrat (Zermatt), le Monte Tamaro (Tessin), le glacier d'Aletsch ou la vieille ville de Berne.

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