Les riverains allemands de Kloten respirent
Pour parvenir à cet accord, chaque partie a dû mettre de l'eau dans son vin pour venir à bout des dernières divergences. Et en Allemagne, c'est la satisfaction qui règne.
Le ministre allemand des Transports n'est pas mécontent de l'accord conclut mardi à Bonn. «Nous avons trouvé des solutions acceptables pour les deux pays» a estimé Kurt Bodewig.
D'une part la population du sud de l'Allemagne sera moins incommodée par les nuisances du trafic aérien; d'autre part, la limite du nombre de vols ne portera pas préjudice au bon fonctionnement de l'aéroport de Zurich-Kloten. «Maintenant les nuisances sont supportées à parts égales» a encore précisé Kurt Bodewig.
L'homologue allemand du conseiller fédéral Moritz Leuenberger a toutefois souligné que son pays s'était montré particulièrement compréhensif sur un point important de l'accord: il a respecté le souhait de la Suisse de préserver les droits qu'elle a obtenus dans le cadre des accords bilatéraux avec l'Union Européenne.
Position assouplie
Cela dit, entre les revendications de départ et l'accord conclut à Bonn, l'Allemagne a passablement assoupli sa position. Elle n'a pas obtenu l'interdiction totale des vols le week-end, ni une limitation des vols annuels à 80 000.
De plus elle a accepté un dépassement de la limite du nombre de vols de l'ordre de 40 à 50% par année. Difficile pour les autorités allemandes d'exiger d'un pays voisin des mesures plus sévères que celles appliquées à leur propre territoire.
Les discussions au sujet de Kloten ont suscité l'intérêt des riverains des aéroports allemands, lesquels souhaitent à leur tour que des mesures similaires soient adoptées. C'est le cas notamment des habitants de certains quartiers de Berlin, une ville qui compte deux aéroports et un troisième dont le projet est très controversé. Mais pour l'heure, l'accord intervenu entre la Suisse et l'Allemagne n'a pas fait grand bruit dans les médias allemands.
Germaine Müller, Berlin

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