Les clients d'UBS continuent de retirer leur argent de la banque en difficulté mais de manière moins importante qu'à fin 2008. Les sorties d'argent frais ont atteint 14,9 milliards de francs au premier trimestre 2009, contre 85,8 milliards trois mois auparavant.

Dans le détail, la division de la gestion de fortune et des activités en Suisse du numéro un bancaire suisse, en difficulté depuis l'éclatement de la crise du «subprime», a essuyé un reflux d'argent frais de 23,4 milliards de francs de janvier à fin mars, contre 60,4 milliards au 4e trimestre 2008.

Ces retraits de capitaux reflètent pour l'essentiel l'abandon des activités transfrontalières aux Etats-Unis. Les clients suisses ont retiré à UBS un montant net de 10,2 milliards de francs, contre 13,2 milliards pour la clientèle étrangère. Ces reflux avaient culminé à respectivement 17,4 et 43 milliards au 4e trimestre.

La division Wealth Management Americas a en revanche continué de voir affluer des fonds. Alors que l'afflux net d'argent frais s'établissait à 2,2 milliards de francs au 4e trimestre 2008, il s'est hissé à 16,2 milliards de janvier à fin mars.

De manière générale, UBS a observé une diminution de l'aversion au risque de la part des investisseurs, même si les marchés demeurent instables. La grande banque, qui a confirmé une perte de deux milliards pour le premier trimestre, fait preuve de retenue concernant les perspectives à court terme.

Le 15 avril dernier, UBS avait annoncé la suppression de 8700 emplois, dont 2500 en Suisse afin d'alléger les charges opérationnelles de 3,5 à 4 milliards de francs par an d'ici fin 2010.

swissinfo et les agences

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