Les renseignements suisses vont être modernisés
Le gouvernement suisse va enfin disposer d'organes de renseignement adaptés aux besoins actuels. Le Conseil fédéral a décidé, mercredi, de lancer une réforme allant dans ce sens. C’est l’affaire Bellasi qui a précipité les choses.
Le gouvernement suisse va enfin disposer d'organes de renseignement adaptés aux besoins actuels. Le Conseil fédéral a décidé, mercredi, de lancer une réforme allant dans ce sens. C’est l’affaire Bellasi qui a précipité les choses.
L'affaire Bellasi a braqué les projecteurs de l'actualité, en août dernier, sur les dysfonctionnements au sein du service des renseignements, rattaché aujourd'hui à l'état-major général de l'armée. Mais la réforme décidée par le gouvernement a été inspirée par des événements et des carences bien antérieures, comme la maladie de la "vache folle" ou le problème des fonds en déshérence.
Berne ne dispose pas d'organes pour la détection précoce de tels problèmes, l'alerte rapide, l'élaboration de stratégies. Une carence mise en évidence au début de cette année également dans un rapport d'experts sur la politique de sécurité.
Dès le 1er janvier prochain donc, la délégation du Conseil fédéral pour la sécurité, qui groupe les ministres de la défense, des affaires étrangères et de justice et police, disposera d'un organe de direction pour la sécurité composé notamment des secrétaires d'Etat aux affaires étrangères et à l'économie, du chef de l'Office fédéral de police et du chef de l'état-major général de l'armée, ainsi que du porte-parole du gouvernement, des préposés aux questions de migrations et à la politique de sécurité.
Bref, de quoi faire face à des situations de crise dans n'importe quel domaine. Et cet organe de direction pour la sécurité sera assisté par un coordinateur du renseignement entouré d'une équipe de quatre rapporteurs spécialisés et deux assistants qui assumeront les tâches de coordination, de gestion et d'actualisation des besoins en matière de renseignements, ainsi que la détection précoce et l'alerte rapide.
Pierre-André Tschanz

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