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Les générations futures paieront plus d’impôts

Les retraités seront toujours plus nombreux et le taux de natalité plus faible. Keystone

Les enfants nés en Suisse après 1997 devront payer environ 66.000 francs de plus en impôts et taxes au cours de leur vie. C’est ce qui ressort du premier bilan intergénérationnel publié vendredi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco).

Ce contenu a été publié le 02 juin 2001 - 01:23

Ce bilan intergénérationnel se base sur des calculs complexes. En résumé: la Suisse va laisser des déficits considérables aux adultes de demain. Notamment des dettes publiques très élevées - 180 milliards de francs en 1997, année de référence.

L'autre facteur, c'est le vieillissement de la population. Les retraités seront toujours plus nombreux et le taux de natalité plus faible. Ce qui signifie moins d'actifs pour entretenir plus de rentiers.

Voilà pour le constat. Reste à en tirer les conséquences. Pour faire face à ce «déficit de durabilité», il faudrait rembourser les dettes, mais aussi consolider les finances de l'assurance vieillesse (AVS).

Selon l'étude, le bilan pourrait s'équilibrer soit en augmentant les impôts des générations futures de 11%, soit en élevant les impôts actuels de 4%. Ou en diminuant les prestations sociales de 4%. Autrement dit, l'alternative est simple: soit nous payons aujourd'hui, soit ils paieront demain!

«Maintenant, c'est une question de choix politique», ajoute Eric Scheidegger, conseiller économique de Pascal Couchepin. Le but du bilan est de donner un outil aux responsables actuels pour qu'ils puissent intervenir sur la politique sociale et financière.

«Le bilan démontre que la politique fédérale va dans la bonne direction, commente Eric Scheidegger. Avec la 11e révision de l'AVS et la consolidation des dépenses publiques, la situation devrait s'assainir à long terme».

Déjà introduit dans l'Union européenne, le bilan intergénérationnel est établi pour la première fois en Suisse. En comparaison internationale, la Suisse se situe plutôt bien. «Surtout grâce à son système des trois piliers», souligne Eric Scheidegger.

Alexandra Richard

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