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Les Chiliens de Suisse veulent que les responsables de l’ancienne dictature payent

Le vainqueur des présidentielles chiliennes de ce week-end va devoir gérer le délicat dossier Pinochet. En Suisse, comme ailleurs, les exilés chiliens attendent du socialiste Ricardo Lagos qu’il encourage le jugement des responsables de l’ex-dictature.

Ce contenu a été publié le 17 janvier 2000 - 18:21

Le vainqueur des présidentielles chiliennes de ce week-end va devoir gérer le délicat dossier Pinochet. En Suisse, comme ailleurs, les exilés chiliens attendent du socialiste Ricardo Lagos qu’il encourage le jugement des responsables de l’ex-dictature.

L’avenir de l’ancien dictateur et des autres responsables de la junte militaire n’a pas dominé la campagne électorale chilienne. Mais pour les Chiliens de Suisse, ce sujet demeure central puisqu’il est au cœur de leur histoire personnelle. La plupart d’entre eux ont en effet fui leur pays après le putsch militaire de 1973.

De fait, les liens qui unissent les Chiliens de Suisse à leur pays d’origine sont paradoxaux. Comme tous les exilés, ils restent très attachés à leur mère patrie. La plupart soutiennent des projets et des ONG locales. Ils aident également leur famille restée au Chili. Mais, en même temps, ils savent qu’ils ne retourneront vraisemblablement jamais au pays.

Installés parfois depuis plus de vingt ans en Suisse, les 4000 Chiliens de Genève, Lausanne et Zurich - auxquels il faut ajouter un certain nombre d’anciens Chiliens naturalisés - hésitent à recommencer une nouvelle vie. Les expériences malheureuses de nombreux compatriotes rentrés au Chili après le rétablissement de la démocratie en 1990 ont découragé plus d’un candidat au retour. En outre, les différents gouvernements chiliens n’ont jamais développé de politique d’aide en faveur de ceux qui auraient souhaité rentrer chez eux. Enfin, les difficultés rencontrées, ces dernières années, par l’économie chilienne ont dissuadé plus d’un exilé à rentrer dans un pays dont le coût de la vie est aussi élevé qu’en Suisse.

Un récent accord passé entre Berne et Santiago ouvre néanmoins quelques perspectives aux Chiliens de Suisse. En effet, ces derniers peuvent désormais toucher leur retraite et leur rente invalidité au Chili. Mais la mesure est trop récente pour en mesurer déjà les effets.

Frédéric Burnand

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