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Les CFF vont supprimer plus de 1000 emplois

Les CFF dressent un tableau sombre du service du matériel roulant: structures en partie désuètes et logistique dépassée. Keystone

Les Chemins de fer fédéraux vont restructurer leur service du matériel roulant, qui sera réparti entre les divisions Voyageurs et Cargo. 1070 emplois seront supprimés ces cinq prochaines années, mais il ne devrait pas y avoir de licenciements.

Ce contenu a été publié le 04 juillet 2000

L'entretien des quelque 20.000 locomotives, voitures et wagons des CFF s'opère actuellement sur 30 sites répartis à travers la Suisse. Il occupe un cheminot sur six, soit 4700 personnes. Dans un communiqué diffusé mardi, la compagnie dresse un tableau sombre de ce service: des structures en partie désuètes, des doublons, des processus compliqués et une logistique dépassée.

A l'avenir, l'entretien des véhicules sera réparti entre les deux divisions Voyageurs et Cargo. Les deux grands ateliers industriels d'Yverdon et d'Olten seront dédiés à la maintenance des locomotives et des voitures du trafic voyageurs. Les installations de Bienne et Bellinzone seront, elles, principalement vouées aux véhicules du trafic des marchandises.

Cette restructuration va donc coûter 1070 postes. Ainsi Yverdon, qui perd la maintenance des wagons et véhicules de manoeuvre, verra ses effectifs fondre de 390 à 250 employés. Des suppressions qui se feront avant tout par les fluctuations naturelles, selon les CFF, qui assurent qu'il n'y aura pas de licenciements.

De son côté, le syndicat des cheminots suisses (SEV) s'insurge contre la décision des CFF, estimant que ces suppressions d'emplois ne sont pas justifiées. Le syndicat demande notamment des mesures en faveur des centres d'entretien d'Yverdon et de Bellinzone, les plus touchés par la restructuration.

Le plan élaboré devrait permettre des économies annuelles de 20 pour cent au cours des cinq prochaines années. Et cela, toujours selon les CFF, sans porter atteinte à la sécurité et à la propreté des véhicules. Les coûts d'entretien de la flotte ferroviaire se montent actuellement à environ 600 millions de francs par an.

swissinfo avec les agences

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