Sans eux, seule une petite partie du domaine skiable suisse aurait pu être exploité en fin d'année.

Les stations du Bas-Valais ont souffert de l'arrivée tardive de la neige. «Sans les canons, les sports d'hiver n'auraient été praticables que sur les hauts de Verbier», a expliqué Henri-Charles Monnet, du département exploitation de Téléverbier.

A Nendaz, l'enneigement artificiel a déjà coûté entre 150 000 et 200 000 francs depuis novembre. «Nous n'avons pas les moyens de le poursuivre toute la saison», a affirmé Frédéric Glassey, directeur de Télénendaz.

Très rentable

Michael Gaberthuel, directeur financier de Crans-Montana-Aminona, précise toutefois que les conditions réalisées grâce aux 162 canons à neige de la société attirent de nombreux clients. «Ils restent très rentables et on ne pourrait pas s'en passer», a-t-il ajouté.

Après l'hiver exceptionnellement blanc et précoce de l'an passé, le directeur des remontées mécaniques de Haute-Engadine, Urs Grimm, s'est félicité des investissements des sept dernières années dans la neige artificielle. «Sans canons, nous n'aurions pas eu un kilomètre de piste durant cette importante période de l'année».

Tessin paralysé

Au Tessin, les stations de sports d'hiver, elles, sont restées presque vides. Il n'y a pas de neige au Monte Tamaro et la couverture neigeuse est insuffisante pour skier dans des stations comme Airolo. Les canons à neige ne fonctionnent que partiellement.

La situation au nord des Alpes est moins inquiétante. Mais, selon le chef des remontées Firstbahnen à Grindelwald, Rudolf Kaufmann, un tiers des pistes seraient tout de même fermées sans les canons. En Suisse centrale également, la neige mécanique vaut de l'or.

swissinfo avec les agences

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