Les Britanniques aiment l'architecture suisse
Les auditoires sont pleins à chaque conférence donnée par des architectes suisses à l'université de Strathclyde à Glasgow, surtout les adeptes de la «forme forte».
Ce contenu a été publié le 29 octobre 2001 - 10:52Dire que les Britanniques apprécient l'architecture suisse, c'est d'abord dire qu'il existe une architecture typiquement suisse. Peut-on lier si intimement des frontières politiques à des concepts artistiques?
«Il y a des caractéristiques communes dans le travail des grands noms de l'architecture suisse actuelle», estime Steven Spier, professeur d'architecture à l'université de Strathclyde. Le parc national écossais rêve de faire construire son futur siège par un architecte helvétique...
Un homme-clé
Steven Spier a étudié à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Il est à l'origine de la série de conférences sur l'architecture suisse donnée à Glasgow et de l'exposition sur le même sujet présentée jusqu'au 15 novembre. «Ces caractéristiques découlent immédiatement de l'histoire helvétique», poursuit-il.
La Suisse n'a pas connu la guerre sur son sol, elle n'a donc pas rompu avec le modernisme. L'architecture suisse ne se surcharge pas de messages, de signes, de références comme c'est le cas pour l'esthétique postmoderne: elle est là pour elle-même au-delà de tout système de signes. La forme doit émouvoir directement au-delà d'un contexte social, ce qui s'appelle la «forme forte».
La «forme forte» en question
Christian Sumi, du bureau d'architecte Burkalther & Sumi à Zurich, explique: «si vous faites une maison dans la forêt, vous ne racontez pas mille histoires, vous repensez de manière très immédiate le thème de la forêt». Il présentait le 25 octobre quelques-unes de ses constructions à Glasgow.
C'est cette «forme forte» qui semble plaire aujourd'hui aux Britanniques, par opposition à leur architecture, l'«english high-tech». C'est une architecture exubérante, qui raconte beaucoup d'histoires, qui veut montrer de manière explicite qui elle est, d'où elle vient et où elle va.
Les étudiants qui ont vu l'exposition et suivi les conférences parlent d'une architecture suisse rigoureuse, réfléchie, «d'harmonie paisible», mais ambitieuse par sa profondeur, son respect des cultures. En résumé: elle plaît car elle en impose sans vouloir s'imposer.
Gaétan Vannay, Londres
Cet article a été importé automatiquement de notre ancien site vers le nouveau. Si vous remarquez un problème de visualisation, nous vous prions de nous en excuser et vous engageons à nous le signaler à cette adresse: community-feedback@swissinfo.ch

En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Joignez-vous à la discussion