Plusieurs choix discutables dans un premier temps se sont avérés judicieux pour le bon rendement de l'équipe nationale.

La principale valeur des Suisses réside dans sa force collective, en l'absence d'une véritable vedette tirant seule son épingle du jeu.

Fort des dernières prestations de ses protégés, Ralph Krueger a su opérer quelques modifications qui s'imposaient. «Nous manquions d'énergie et de puissance physique», regrettait-il.

Depuis une semaine, le tir est corrigé. En moyenne, l'équipe présente en Finlande affiche 4 kilos supplémentaires sur la balance. L'apport des Nord-Américains Goran Bezina (102 kilos) et Luca Cereda (96 kilos) est indiscutable.

Seconde innovation: le coach canado-allemand se refuse à donner des passe-droits aux Suisses qui tentent leur chance outre-Atlantique.

«Ils doivent mériter leur sélection, elle ne sera plus jamais automatique», se justifie-t-il. Si Bezina (Springfield) et Cereda (St.John's) ont trouvé grâce à ses yeux, il n'en a pas été de même pour David Aebischer.

David Aebischer pas retenu

Bien que disponible dans la foulée de l'élimination de Colorado Avalanche, le Fribourgeois n'a pas été retenu. «J'étais persuadé de disposer avec Lars Weibel et Marco Bührer de deux gardiens aptes à tenir leur rôle», souffle Ralph Krueger. Les faits lui ont donné raison.

Sur un plan général, le collectif a été mis en avant, au détriment de quelques personnalités capables du meilleur comme du pire.

Ainsi le Davosien Michel Riesen n'a-t-il pas été choisi, alors que l'absence de son coéquipier aux allures de diva, Reto von Arx (qui a décliné sa sélection), a plutôt libéré les autres hockeyeurs suisses.

En trois matches, la Suisse a marqué neuf buts, par huit joueurs différents. Tout sauf le fruit du hasard. Mais face aux gros calibres et aux stars de NHL du Canada et de la Suède, le pari sera bien plus difficile à tenir.

swissinfo, Jonathan Hirsch

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