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Le scandale Rich rend Bill Clinton infréquentable

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Le tollé soulevé par l'amnistie de Marc Rich a terni l'image de l'ancien président américain, notamment dans les milieux d'affaires. UBS Warburg a annulé une conférence que l'ancien président devait donner. Une décision qui ne remet, semble-t-il, pas en cause son invitation au Credit Suisse First Boston.

Ce contenu a été publié le 15 février 2001 - 21:20

Pour les entreprises suisses, et surtout les sociétés financières et bancaires, les Etats-Unis constituent le marché numéro un. Face à cette réalité économique, le fait que Bill Clinton soit de nouveau au centre d'une polémique est apprécié différemment d'une firme à l'autre.

Credit Suisse First Boston a ainsi choisi d'ignorer la controverse entourant la grâce accordée par Bill Clinton à Marc Rich. La filiale américaine du Groupe Credit Suisse a décidé d'engager l'ancien président. Il prononcera un discours devant un parterre d'investisseurs institutionnels réunis pour une conférence à New York.

«Nous n'avons aucune intention d'annuler la participation de Bill Clinton», déclare à swissinfo John Gallagher, un porte-parole de Credit Suisse-First Boston.

Le discours de l'ancien chef de la Maison Blanche est prévu mardi prochain et portera sur le «rôle des media dans une démocratie capitaliste». M. Gallagher souligne que Credit Suisse a pour tradition d'inviter des personnalités d'horizons politiques variés qui peuvent apporter un regard pertinent sur les problèmes socio-économiques à ses clients.

Cependant, la polémique a dissuadé une autre compagnie suisse de louer les talents d'orateur de Bill Clinton. Selon le New York Times et le Wall Street Journal, UBS a coupé court à des négociations avec Bill Clinton au vu des ramifications de l'affaire Rich.

En effet, l'un des hauts responsables d'UBS, Pierre de Weck, a été l'une des personnalités qui, avant le départ de Bill Clinton de la Maison Blanche, ont plaidé en faveur de l'amnistie du négociant en matières premières.

Le porte-parole de Credit Suisse First Boston refuse d'indiquer le montant des honoraires que la société financière versera à Bill Clinton pour son discours mardi.

La semaine dernière, l'ancien président américain a reçu près de 150 000 dollars pour son apparition devant des investisseurs de Morgan Stanley.

Par la suite, Morgan Stanley a été submergé de plaintes de clients qui l'ont même menacée de fermer leurs comptes, ce qui a poussé le PDG de la firme à s'excuser auprès de ses clients.

Dans un e-mail sans précédent, le patron de Morgan Stanley a ainsi considéré qu'à la lumière du comportement de Bill Clinton à la Maison Blanche et de la controverse provoquée par les décisions qu'il a prises dans les dernières heures de son mandat, l'invitation faite à l'ancien président était une erreur.

Marie-Christine Bonzom, Washington

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