Navigation

Le rédacteur en chef du SonntagsBlick démissionne

Mathias Nolte, le rédacteur en chef, n'aura passé que six mois à la tête du SonntagsBlick Keystone

Conséquence de l'affaire Borer: Ringier, l'éditeur de l'hebdomadaire alémanique, a annoncé jeudi le départ immédiat de Mathias Nolte.

Ce contenu a été publié le 11 juillet 2002 - 15:20

Le départ du rédacteur en chef du SonntagsBlick fait suite à la détérioration des relations de confiance avec la direction du groupe, a indiqué Ringier. Et cela suite à l'affaire Borer.

Mathias Nolte, 49 ans, qui avait repris les rênes du journal dominical il y a six mois, est remplacé, pour l'instant, par son prédécesseur Bernhard Weissberg, 42 ans, actuellement responsable du secteur journaux du groupe.

Alexandra Würzbach, la correspondante berlinoise de Ringier, tire aussi les leçons de l'affaire. «Elle a également exprimé d'elle-même le souhait d'être libérée de son contrat», afin de contribuer à la «détente de la situation actuelle», précise jeudi le groupe.

La journaliste est à l'origine des articles sur la prétendue relation extraconjugale de Thomas Borer avec la visagiste Djamile Rowe.

Djamile Rowe est revenue dimanche, sous serment, sur ses précédentes déclarations selon lesquelles elle avait eu une relation sexuelle avec Thomas Borer. Elle a affirmé avoir fait l'objet de fortes pressions du groupe Ringier.

Thomas Borer veut saisir les tribunaux américains

Thomas Borer, qui a toujours nié cette prétendue liaison, étudie à l'heure actuelle la possibilité de porter plainte contre le groupe Ringier aux Etats-Unis. En lien avec cette affaire, sa femme américaine, Shawn Fielding, avait fait une fausse-couche.

Intervenant mercredi sur la chaîne privée allemande RTL, l'ancien ambassadeur de Suisse à Berlin a expliqué qu'il estimait trop faible la somme à laquelle pourrait se voir condamné le groupe Ringier devant les tribunaux allemands ou suisses.

Thomas Borer dit vouloir donner une vraie leçon à Ringier. La nationalité de son épouse lui permet en effet d'envisager de porter plainte devant les tribunaux américains. Qui risquent de se montrer bien plus sévères.

Photos obtenues illégalement

La radio alémanique DRS a par ailleurs révélé que la journaliste du «SonntagsBlick», avait obtenu de manière illégale des photos déshabillées de Djamile Rowe, parues dans l'hebdomadaire alémanique.

Prétextant un reportage sur l'Allemagne de l'Est, Alexandra Würzbach avait pu consulter les archives du magazine berlinois «Super-Illu» et était tombée sur ces clichés publiés en 1992.

Interrogé par la DRS, l'avocat de «Super-Illu» Stefan Söder a dit qu'il pensait que Mme Würzbach avait photographié ces images d'archive.

Alexandra Würzbach a gravement violé les principes journalistiques, a indiqué à l'Agence télégraphique suisse le porte-parole de Ringier, Fridolin Luchsinger. Elle avait affirmé au groupe que la question des droits était réglée, a-t-il ajouté.

Ringier et «Super-Illu» ont conclu un arrangement la semaine dernière. Le groupe de presse suisse va indemniser le magazine berlinois pour cette violation des droits d'auteur.

Borer rejoint le privé

A la suite de ces révélations du SonntagsBlick, l'ambassadeur avait été rappelé à Berne par son patron Joseph Deiss. Il a préféré démissionner en avril, fustigeant "le manque de soutien et de loyauté" de son ministère à son égard, pour s'installer comme consultant à Potsdam près de Berlin.

Ambassadeur de la jet-set

L'ambassadeur et son épouse, Shawne Borer-Fielding, ancienne Miss Texas, ont régulièrement fait parler d'eux dans la presse de boulevard allemande en raison notamment de leur sens très développé de la fête et des réceptions flamboyantes organisées à l'ambassade.

Soutien allemand

Chouchou des médias allemands, Thomas Borer avait notamment été décoré lors du dernier carnaval d'Aix-la-Chapelle de l'ordre "anti-sérieux mortel" ("Wider den tierischen Ernst") et avait bénéficié depuis l'annonce de son départ d'une véritable campagne de soutien dans la presse allemande.

En conformité avec les normes du JTI

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Joignez-vous à la discussion

Les commentaires doivent respecter nos conditions.
Trier par

Changer le mot de passe

Souhaitez-vous vraiment supprimer votre profil?

Votre abonnement n'a pas pu être enregistré. Veuillez réessayer.
Presque fini... Nous devons confirmer votre adresse e-mail. Veuillez cliquer sur le lien contenu dans l'e-mail que nous venons de vous envoyer pour achever le processus d'inscription.

Découvrez chaque semaine nos articles les plus intéressants.

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir gratuitement nos meilleurs articles dans votre boîte de réception.

Notre politique de confidentialité SSR fournit des informations supplémentaires sur le traitement des données.