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Le prix du pétrole coule les taxes sur l'énergie

Le prix du pétrole n’est pas étranger aux résultats. Keystone

Le rejet des trois projets de taxes sur l´énergie a été salué par les opposants. Mais les partisans attribuent leur échec au prix de l´or noir. Ils réclament l´introduction d'une taxe sur le CO2 et des mesures d'encouragement des énergies renouvelables.

Ce contenu a été publié le 24 septembre 2000

Anne-Catherine Ménétrey attribue le refus en bloc des trois taxes énergétiques à une sorte de schizophrénie des Suisses, tiraillés entre leur conscience écologique et des contraintes financières. «J'ai eu le sentiment que les gens étaient dédoublés. La conscience écologique existe, mais de façon abstraite, souligne la conseillère nationale (Verts/VD). Au moment où il s'agit de prendre des «décisions concrètes qui touchent au porte monnaie», ils développent des réflexes différents.

Le prix du pétrole n'est pas étranger aux résultats. Le Comité romand «Pour trois oui» aux taxes sur l'énergie estime lui aussi que l'échec enregistré dans les urnes est la conséquence des récentes augmentations massives des prix des produits pétroliers. «La campagne massive et en partie mensongère du Vorort et du lobby atomique» a également pesé sur le résultat et contribué à bloquer pour la suite la politique énergétique suisse.

La Suisse risque maintenant de reculer en matière de technologie solaire et d'efficacité des processus énergétiques, affirme le Comité qui demande que la taxe sur le CO2 entre rapidement en vigueur et que son taux soit relevé dès 2004. Il demande également que la Confédération s'engage plus activement pour soutenir les énergies renouvelables.

Pour les opposants, et principalement pour economiesuisse - fusion du Vorort et de la Société pour le développement de l'économie suisse (SDES) - les résultats montrent clairement que les citoyens ne veulent pas de nouveaux impôts, écologiques ou non. L'augmentation de la quote-part fiscale qui a déjà passé de 31 à 35 pour cent en huit ans en Suisse est un processus qu'il s'agit de stopper et le vote de dimanche, selon la Fédération, va clairement dans ce sens.

Les industries de l'électricité et du gaz, de même que l'Automobile club de Suisse (ACS) suivent une même voie dans leurs réactions et commentaires. L'ACS souligne d'ailleurs que près de 60 pour cent du prix des carburants constituent déjà des taxes. Pour les opposants à celles-ci, il faudra revenir sur toute la question par le biais de la taxe sur le CO2 prévue, avec redevance, en 2004.

swissinfo avec les agences

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