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Le parcours de Paul Signac

Paul Signac, «Concarneau. Calme du soir». Fondation Gianadda, Martigny

Des fumées d'Asnières aux reflets devant Saint-Tropez... La Fondation Gianadda à Martigny présente une importante rétrospective Signac.

Ce contenu a été publié le 30 juin 2003

Le néo-impressionnisme y retrouve sa place, entre l'impressionnisme et les courants picturaux proprement modernes.

La première exposition Signac en Suisse suit d'assez près la rétrospective de 2001 au Grand Palais, à Paris. Elle a été préparée par les mêmes commissaires d'exposition, Françoise Cachin, qui est la petite-fille de l'artiste, et Marina Ferretti-Bocquillon, spécialiste notamment des aquarelles de Signac.

Destinée à marquer les 25 ans de la Fondation Gianadda, la manifestation renouvelle l'approche du peintre, puisqu'elle fait appel, pour une large part, à des œuvres inédites, en provenance de collections privées.

Réaction à l'impressionnisme

Aux côtés de Georges Seurat, et après lui, puisque celui-ci a connu une mort précoce en 1891, Paul Signac est un acteur essentiel du néo-impressionnisme, ce mouvement apparu après l'impressionnisme et en partie en réaction contre lui.

On le connaît pour sa technique très particulière, le pointillisme appelé aussi divisionnisme. On sait moins que Seurat, Signac, Maximilien Luce, Henry Edmond Cross ou Camille Pissarro ont aussi insisté sur l'architecture de leurs compositions, moins nuageuses que les toiles impressionnistes, moins «atmosphériques».

Ainsi Signac travaille-t-il autant sur la dynamique des lignes, montantes ou descendantes, calmes ou rythmées, telles les voiles de bateaux ou les cimes des arbres, que sur le dosage des couleurs.

Les teintes sont toujours combinées selon la loi des contrastes simultanés, qui permet de les faire vibrer. Le jaune répond aux mauves, le bleu aux tons orangés. Les thèmes également ont leur importance, qui entendent célébrer, avec discrétion, le labeur des hommes et les avancées technologiques.

Les banlieues et les ports



Les banlieues et les ports sont les sujets les plus souvent choisis. Des banlieues comme Asnières, où Signac a passé sa jeunesse ou des ports comme celui de Saint-Tropez, où il s'est établi dès 1892, après la mort de Seurat.

A Martigny, une centaine de peintures, dessins et aquarelles représentent les étapes de la carrière du peintre, né en 1863 à Paris et mort en 1935, après avoir eu le temps d'encourager de jeunes peintres comme Matisse.

Ce n'est pas un hasard si les fauves se sont réclamés de l'art de Signac, lequel, dans la deuxième moitié de sa vie, a intensifié ses couleurs, jusqu'aux surprenants couchers de soleil sur Saint-Tropez ou cet étrange arc-en-ciel au-dessus de Venise.

Laurence Chauvy

Exposition Paul Signac, Fondation Gianadda, Martigny, à voir jusqu'au 23 novembre.

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