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Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge tient ses assises mondiales à Genève

Durant toute la semaine, les 176 sociétés nationales, les représentants des 188 Etats signataires des Conventions de Genève ainsi que le CICR vont plancher sur l'avenir du Mouvement de la Croix-Rouge. La délégation suisse est conduite par Joseph Deiss.

Ce contenu a été publié le 01 octobre 1999 minutes

Durant toute la semaine, les 176 sociétés nationales, les représentants des 188 Etats signataires des Conventions de Genève ainsi que le CICR vont plancher sur l'avenir du Mouvement de la Croix-Rouge. Le ministre des Affaires étrangères, Joseph Deiss, dirige la délégation suisse à la conférence, une conférence ouverte par la présidente de la Confédération Ruth Dreifuss.

Les 2000 délégués présents à Genève vont en particulier chercher des pistes pour freiner la baisse constante de l'effectif des volontaires. Il y a dix ans, la Fédération comptait 200 millions de volontaires (ce chiffre astronomique comprend également les donneurs de sang). Aujourd'hui, ce chiffre a baissé de moitié. La chute de l'empire communiste est la première cause de cette érosion, selon le porte-parole de la conférence, Stephen Davey. Il rappelle en effet que l'ensemble des ouvriers soviétiques étaient considérés comme membres de la Croix-Rouge.

Stephen Davey ajoute que les volontaires d'aujourd'hui veulent pouvoir choisir le type d'engagement qu'ils souhaitent donner. De son coté, la Fédération veut professionnaliser son action.

Reste à savoir si ces impératifs peuvent se conjuguer avec le bénévolat. Stephen Davey en est persuadé. On peut néanmoins se demander si un médecin ou une infirmière déjà surchargés de travail seront toujours prêts à donner de leur temps libre. D'autant que le nombre d'organisations humanitaires travaillant sur une base professionnelle est en constante augmentation. Or le marché des donateurs, lui, n'est pas extensible indéfiniment.

Certes, les sociétés nationales de Croix-Rouge et de Croissant Rouge dépendent souvent directement des gouvernements. Nombre de ces sociétés sont présidées par le chef de l'Etat, comme au Pakistan, en Afghanistan ou en Indonésie ou leur épouse comme en Egypte ou au Cameroun.

Mais cela pose un autre problème épineux pour la Fédération, à savoir la distinction entre action humanitaire et intérêt politique.

Frédéric Burnand

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