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Le duel Koch-Steiert menace la cohésion du parti socialiste suisse

La crise à la tête du PS se poursuit: depuis ce week-end les appels à la démission de la présidente se multiplient et un congrès extraordinaire pourrait avoir lieu d'ici l'été. Tout a commencé en fait il y a trois ans, avec l'élection d'Ursula Koch.

Ce contenu a été publié le 21 février 2000 minutes

La crise à la tête du PS se poursuit, malgré la réunion du Comité directeur, ce week-end. Les appels à la démission de la présidente se multiplient et un congrès extraordinaire pourrait avoir lieu d'ici l'été. Tout a commencé en fait il y a trois ans, avec l'élection d'Ursula Koch.

Cette crise met en scène deux acteurs principaux. La présidente du parti, Ursula Koch (à gauche sur la photo), d’un côté. 59 ans, docteur en chimie, qui s’est fait un nom, en Suisse alémanique, dans le mouvement antinucléaire à la fin des années 70 et au début des années 80, avant d’entrer à l’Exécutif de la ville de Zurich.

Le secrétaire général du parti, Jean-François Steiert (à droite sur la photo), de l’autre. Historien et journaliste, 39 ans, il a été élu secrétaire général il y a un peu moins de deux ans en remplacement d’une parlementaire zurichoise avec laquelle la présidente, déjà elle, ne s’entendait pas.

Conflit de personnes donc, c’est la plus apparente des facettes de cette crise à la tête du PSS. Mais le problème est beaucoup plus complexe et les sources de conflit multiples.

Qu’on songe au positionnement du parti (faut-il suivre l’exemple allemand ou britannique et se décaler vers le centre ?) ou aux relations avec le mouvement ouvrier et les syndicats, dont l’harmonie a souffert, sans parler des différences de sensibilité d’ordre culturel et linguistique, qu’on retrouve d’ailleurs dans l’ensemble de la société suisse.

La plupart de ces sources de conflit existaient certes déjà bien avant l’avènement d’Ursula Koch à la présidence du parti. Mais en agissant en rangs serrés, les dirigeants étaient jusqu'ici toujours parvenus à préserver la cohésion de la formation socialiste.

Aujourd’hui, au-delà du conflit de personnes entre sa présidente et son secrétaire général, le parti socialiste suisse risque sa cohésion et sa crédibilité.

Pierre-André Tschanz

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