En réaction à la proposition du PDC d’abandonner le projet d’une fondation de solidarité, les conseillers fédéraux Ruth Dreifuss et Kaspar Villiger ont réaffirmé mercredi l’engagement du gouvernement en faveur de ce projet humanitaire.

Frédéric Burnand

En réaction à la proposition du PDC d’abandonner le projet d’une fondation de solidarité, les conseillers fédéraux Ruth Dreifuss et Kaspar Villiger ont réaffirmé mercredi l’engagement du gouvernement en faveur de ce projet humanitaire.

Interrogée par la radio suisse alémanique, la ministre en charge des Affaires sociales a critiqué la contre- proposition du PDC. Le Parti démocrate-chrétien veut en effet attribuer un tiers des ventes d’or excédentaire de la Banque nationale suisse au Comité international de la Croix-Rouge. Selon le président du PDC, Jean-Philippe Maitre, cette idée permettrait de sauver l’esprit de la Fondation Suisse solidaire.

Ruth Dreifuss a rétorqué que le CICR était une brillante idée suisse du siècle passé. Mais que la Fondation Suisse solidaire est un nouveau projet de portée encore plus vaste.

Abondant dans son sens, Kaspar Villiger a estimé que la fondation permettrait de réaliser des projets sans les habituelles contraintes budgétaires et réglementaires. Le ministre des Finances a également réaffirmé à l’ATS que la fondation restait une priorité importante dans le programme de législature du Conseil fédéral.

Selon Peter Arbenz, vice-président de l’Association de soutien à la Fondation Suisse solidaire, l’agenda politique prévu sera respecté si le Conseil fédéral soumet ce printemps encore sa propre proposition à propos de la fondation. Elle pourrait ainsi être créée en 2002. «Mais j’attends une position claire et nette du Conseil fédéral», a-t-il déclaré à swissinfo.

Sur les quatre partis gouvernementaux, il en reste deux (le parti radical et le parti socialiste) à soutenir encore ce projet de fondation lancé en pleine tourmente de l’affaire des fonds en déshérence. L’Association de soutien à la fondation veut dès lors mettre en lumière ses appuis politiques et privés. Peter Arbenz espère en particulier que le PDC fera machine arrière.

L’ancien conseiller fédéral démocrate-chrétien Arnold Koller, qui avait lancé l’idée de la fondation, a d’ailleurs affirmé à l’ATS qu’il avait eu une discussion avec Jean-Philippe Maitre et qu’il se sentait depuis lors renforcé dans sa conviction que la Fondation Suisse solidaire n’était pas morte.

Frédéric Burnand

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