Le CICR rappelle Israël à l'ordre
Plusieurs organisations humanitaires - dont le CICR - dénoncent les entraves à l'action qu'elles mènent en faveur des Palestiniens.
Vendredi, le CICR a suspendu la quasi-totalité de ses missions sur le terrain. A cause de l'absence de garanties de la part de l'armée israélienne. A cause aussi de plusieurs incidents graves survenus cette semaine.
En effet, des employés du CICR ont été menacés avec des armes à Bethléem. Des tirs d'avertissement ont été tirés contre des véhicules de l'organisation à Naplouse et à Ramallah. Des véhicules et des infrastructures du CICR ont été endommagés à Tulkarem.
Pour le Comité international de la Croix Rouge, le comportement de l'armée israélienne est inacceptable. Son directeur-général Paul Grossrieder exige des autorités israéliennes qu'elles respectent le travail du CICR et la population civile en vertu du droit humanitaire international.
Une crise humanitaire
«On peut parler de crise humanitaire, dénonce Kim Gordon-Bates, porte-parole du Comité international de la Croix Rouge. Des hommes, des femmes et des enfants meurent parce que l'aide nécessaire ne peut pas leur être apportée».
Et le porte-parole du CICR de préciser: «Les restrictions imposées à ceux qui secourent les blessés et les malades et aux déplacements des ambulances ont des conséquences directes sur le sort de la population».
Toujours à cause des restrictions de mouvements, seule une toute petite partie des vivres et surtout des médicaments parviennent à ceux qui en ont besoin dans les villes occupées par Israël.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) confirme. Et proteste officiellement auprès du ministre israélien de la santé.
En clair, pour les organisations humanitaires, les restrictions imposées par les autorités israéliennes ont provoqué et continuent d'entraîner des morts qui auraient pu être évitées.
swissinfo avec les agences

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