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Lausanne pionnière en matière de sécurité

Lausanne veut sortir du traitement purement répressif de l’insécurité. Keystone

Un observatoire de la sécurité va voir le jour très prochainement à Lausanne. Un organe consultatif permanent unique en Suisse.

Ce contenu a été publié le 13 février 2002

«Lausanne est une des premières villes européennes à mettre en place un organe consultatif permanent sur les questions de sécurité», se réjouit Martin Killias, de l'Institut de criminologie de Lausanne. Un institut qui sera étroitement associé aux travaux de l'observatoire.

Ce projet approuvé par le parlement de la ville doit maintenant prendre forme. Mais ses grandes lignes sont déjà connues. Il s'agit de réunir autour d'une même table des représentants de la police, des associations de quartier ou des commerçants. Cette liste pourra s'élargir à d'autres secteurs de la société selon les besoins.

Sortir du tout-répressif

Le but de cet organe consultatif est en effet de sortir d'un traitement purement répressif de l'insécurité. «Cette démarche cherche à professionnaliser la gestion de l'insécurité et de mieux coordonner les politiques en matière de sécurité», souligne Martin Killias.

Ainsi, face à des troubles causés par une bande de jeunes dans un quartier, l'observatoire analysera l'identité de cette bande, ses attentes, la nature du quartier et de ses habitants. Une étude qui devrait permettre, au final, d'améliorer la qualité de la vie pour l'ensemble du quartier.

L'observatoire devra également anticiper les problèmes. «La criminalité connaît en effet des évolutions extrêmement rapides. A Zurich, par exemple, le quartier chaud a changé de place en l'espace de deux à trois ans seulement», remarque Martin Killias.

La criminalité change de nature

Comme le relève Christian Séchaud, porte-parole de la police lausannoise, la nature des crimes connaît également une évolution notable. Les vols diminuent, mais les agressions violentes, elles, augmentent.

Pour embrasser l'ensemble de ces problèmes, l'observatoire sera doté d'un budget annuel de 100 000 francs et d'un poste au moins à plein temps. Quant aux propositions émises par l'observatoire, elles seront soumises à l'exécutif de la ville qui les traduira ou non en mesures concrètes.

Une chose est sûre. L'expérience lausannoise sera attentivement suivie dans les autres villes de Suisse romande. Ainsi à Genève, on entend juger sur pièce. Mais comme le relève Eric Grandjean, porte-parole de la police genevoise, le canton connaît, depuis plusieurs années déjà, le système des îlotiers.

Ces agents de police sont chargés de prendre le pouls du quartier dans lequel ils sont affectés ou de la communauté à laquelle ils sont rattachés. Ils remplissent donc, au moins partiellement, la mission dévolue à l'observatoire lausannois.

Frédéric Burnand, Genève

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