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Lausanne célèbre Bach en novembre

Kei Keito, magnifique interprète de Bach. Bach Festival Lausanne

Le 4e Festival Bach de Lausanne bat son plein dans les églises de la capitale vaudoise et du Pays du Vaud en ce début novembre. Et tout au long du mois. Kei Koito a ouvert les feux par «L'Art de la Fugue». Divin.

Ce contenu a été publié le 04 novembre 2000 - 11:43

«J'ai choisi d'entamer cette 4e édition par une oeuvre majeure de Jean-Sébastien Bach 'L'Art de la Fugue', explique la directrice du Festival Bach de Lausanne, Kei Koito, parce qu'il s'agit de commémorer de manière singulière le 250e anniversaire de la mort de l'immense compositeur allemand.»

Subtil puis grandissime, l'orgue de Kei Koito a retenti sous la voûte boisée de l'église protestante de Villamont à Lausanne. Alternant clairons lumineux et inspirés aux basses ronflantes et magistrales, Madame Koito a ravi son public.

De la petite vieille coiffée de son châle aux deux homosexuels bras dessus, bras dessous, en passant par la blonde sexy au pantalon de cuir noir, tous se sont laissés emporter par la force de l'œuvre musicale du génie allemand.

Saviez-vous que Kei en japonais signifie la grâce? Son instrument de prédilection est l'orgue. Encore qu'elle adore aussi le violoncelle. Et pour elle, Jean-Sébastien est le plus grand des compositeurs. Celui qu'elle vénère depuis son enfance. Cela fait maintenant plus de vingt ans que la musicienne japonaise vit sur l'Arc lémanique.

Mais, outre «L'Art de la Fugue», le second chef-d'œuvre de la maturité de Bach, la «Messe en si», se révèle l'autre point culminant de cette 4e édition. Pour l'occasion, c'est au Casino de Montbenon, le jeudi 9 novembre, que le magnifique chœur d'enfants Tölzer Knabenchor et l'orchestre baroque Wiener Akademie interpréteront l'œuvre sous la direction de Martin Haselböck.

«Mieux faire découvrir les compositeurs qui ont précédé et inspiré Jean-Sébastien Bach», c'est ce que propose également Kei Koito aux festivaliers de l'édition 2000. Elle songe à Pachelbel, Bruhms, Böhm, Buxtehude, Muffat, Walther, Reincken ou encore Tunder.

Conséquence: cette intégration d'anciens compositeurs réunit 27 organistes de la nouvelle génération durant ce mois de novembre, tous spécialistes de Bach. Pour une fois, le mélomane peut savourer en Lausanne l'intégralité de l'œuvre pour orgue de Jean-Sébastien Bach (un véritable marathon de récitals).

«L'un de mes buts, précise l'organisatrice Kei Koito, est aussi d'associer de jeunes et talentueux musiciens suisses qui, de la sorte, puissent côtoyer les ensembles et les solistes de renommée internationale les plus prestigieux dans le domaine de la musique ancienne.»

Enfin, dernière innovation par rapport aux trois précédentes éditions: plusieurs concerts se déroulent dans des églises hors de la capitale vaudoise: «St-Légier, Coppet, Payerne et Nyon possèdent en effet de très vieux orgues», surenchérit Kei Koito. Qui les apprécie particulièrement et qu'elle ne pouvait ignorer pour un tel festival voué à la musique ancienne.

Emmanuel Manzi

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