La Suisse romande n'a pas été épargnée par le raz-de-marée de l'UDC
Avec plus de 7 pour cent des votes, c'est à Genève que la percée du parti nationaliste et conservateur est la plus manifeste. Mais la plupart des autres cantons romands n'ont pas échappé à cette vague de fond qui a déferlé sur l'ensemble de la Suisse.
Avec plus de 7 pour cent des votes, c'est à Genève que la percée du parti nationaliste et conservateur est la plus manifeste. Mais la plupart des autres cantons romands n'ont pas échappé à cette vague de fond qui a déferlé sur l'ensemble de la Suisse.
En Suisse romande, l'UDC ne va pas forcément voir cette poussée se traduire en sièges. Mais le fait est là : de nombreux Suisses francophones se sont reconnus dans ce parti et dans ses thèses les plus extrêmes.
Le phénomène est particulièrement édifiant à Genève. La section UDC du canton s'est déclarée ouvertement «blochérienne», du nom du tribun zurichois de l'aile populiste de ce parti gouvernemental. En outre, cette section continue d'être menacée d'exclusion par la direction de l'UDC, pour avoir refusé d'exclure l'un de ses candidats accusé d'être lié aux milieux d'extrême droite. Or, cette stigmatisation semble expliquer, en partie au moins, son succès.
L'avenir et une analyse fine de ces résultats permettront de comprendre le sens de ce vote et de savoir s'il s'agit d'un vote protestataire ou d'un phénomène plus durable.
Une chose est sûre pourtant : la Suisse romande n'est plus depuis ce dimanche le sanctuaire de l'ouverture et du progrès et l'ensemble du pays se retrouve taraudé par les mêmes préoccupations.
Frédéric Burnand

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