La Suisse joue son va-tout contre le Luxembourg
Courageuse et solidaire à Belgrade, l'équipe de Suisse doit confirmer son bel état d'esprit mercredi face au Luxembourg. Au Hardturm de Zurich, la victoire des protégés d'Enzo Trossero est impérative. Tout autre résultat serait considéré comme un échec.
Une défaite comme un match nul réduirait à néant les efforts consentis face à la Yougoslavie pour arracher le match nul dans les derniers instants de la rencontre (1-1).
Les trois points de la victoire face à l'équipe du Grand-Duché relanceraient au contraire les actions des Suisses dans leur quête d'un billet qualificatif pour le Mondial 2002.
L'équipe du Luxembourg reste sur une défaite mortifiante, samedi, face aux Iles Féroé (2-0). Un échec qui fait sérieusement vaciller le trône de l'entraîneur Paul Philips en place depuis 1985.
De là à affirmer que cette équipe composée en grande majorité d'amateurs est en crise, il y a un pas que l'on ne peut franchir. Une seule certitude, la tactique ultra-défensive qu'elle va adopter, et qui a déjà fait ses preuves face à la Yougoslavie et la Slovénie, peut poser des problèmes à l'attaque des internationaux à croix blanche.
«Cette équipe sait se défendre», confirme Bernard Challandes, envoyé comme «espion» par Trossero pour superviser le Luxembourg lors de son dernier match.
«Les Suisses, dit-il, ne devront pas céder à la nervosité s'ils ne réussissent pas à faire sauter le verrou adverse assez rapidement. Sur la longueur, ils vont inévitablement trouver la faille».
Car mis à part Saibene, ancien joueur d'Aarau, et Strasser, professionnel à Kaiserslautern, les joueurs du Grand-Duché ne sont pas des foudres de guerre. «A un contre un, par les côtés ou sur balles arrêtées, les Suisses ont diverses solutions pour déborder cet adversaire» ajoute l'entraîneur de l'équipe nationale des moins de 17 ans.
Sanctionné par la FIFA pour ses gestes d'humeur qui lui ont valu d'être expulsé de son banc de touche par l'arbitre samedi à Belgrade, Enzo Trossero suivra la partie depuis les tribunes.
Sur le terrain, le même onze de base que face à la Yougoslavie sera reconduit. A l'exception de Yakin, qui laissera sa place à Frei, le jeune loup de Servette.
Mathias Froidevaux

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