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La Suisse est trop chère, rappelle «M. Prix»

Les Suisses sont de plus en plus conscients de la cherté de leur pays. Keystone

En 2004, le surveillant des prix a reçu 953 plaintes, un tiers de plus que l’année précédente. Santé, télécoms ou transports sont jugés trop chers.

Ce contenu a été publié le 25 février 2005

Pour Rudolf Strahm, le nouveau Monsieur Prix, la Suisse est «un îlot de cherté fortement réglementé».

Les Suisses se plaignent le plus souvent des prix de la santé. Suivent les télécommunications, la Poste et le dédouanement, les transports publics, la distribution d'énergie et d'eau, ainsi que le téléréseau.

En outre, une grande partie des plaintes concernent des produits du commerce de détail. Ils sont en principe soumis à concurrence, mais leurs prix sont considérés comme choquants comparés à ceux pratiqués à l'étranger.

«Nous avons remarqué que les gens sont de plus en plus conscients des prix et des différences de prix, explique Rudolf Strahm à swissinfo. En voyageant, ils comparent nos prix à ceux de l’Europe. Et l’introduction de l’euro a rendu ces comparaisons plus faciles».

Un îlot de cherté

«La Suisse est tellement chère parce qu’elle n’est pas membre de l’Union européenne, c’est aussi simple que ça», poursuit Monsieur Prix.

Tandis qu’elle exporte au prix du marché mondial et européen, la Suisse importe à des tarifs 20% trop chers. A ce facteur de cherté s’ajoute celui des monopoles techniques (eau, épuration, réseaux électrique et ferroviaire, téléréseaux), que Rudolf Strahm tient pour «inefficacement gérés».

«Nous devons revoir notre législation dans le sens d’une adaptation aux normes européennes, poursuit Rudolf Strahm. La volonté politique est là, mais elle se heurte à certains intérêts économiques. Les changements prendront donc du temps».

Des pouvoirs limités

Pourtant, les règles régissant les importations ont été assouplies il y a quelques années, sans que les prix baissent pour autant. A se demander quels sont donc les pouvoirs réels de Monsieur Prix.

Comme son nom l’indique, le surveillant des prix ne peut que contrôler et comparer les prix.

«Nous n’avons pas le pouvoir de faire les lois, ni de surveiller les règles dans des domaines autres que ceux des prix, note Rudolf Strahm. Mais nous pouvons faire des recommandations».

Monsieur Prix a également le droit d’adresser des demandes fermes aux entreprises, voire de fixer lui-même certains prix. Mais dans ce cas, l’entreprise concernée peut recourir en justice.

swissinfo

Faits

142 des plaintes reçues en 2004 par Monsieur Prix portaient sur les services de santé.
La Poste, les télécoms et les douanes récoltent 90 plaintes chacun.
Les transports publics font l’objet de 80 plaintes, soit autant que les fournitures d’eau et d’électricité.
50 plaintes portent sur les redevances de la SSR.
Plus de 100 plaintes se répartissent entre différents produits vendus dans le commerce de détail.

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