La Suisse en force aux universiades de Pékin
Une délégation de 80 athlètes suisses participent aux 21e championnats du monde des universités à Pékin. La capitale chinoise veut démontrer qu'elle est digne de recevoir les Jeux Olympiques en 2008. Le champion suisse d'origine chinoise Donghua Li est accueilli comme un héros.
Hans Bodmer, le chef de la délégation s'est fixé comme but de ramener une ou deux médailles et cinq à huit diplômes. Il fonde ses espoirs sur l'escrime et la natation. Pékin mobilise les grands moyens pour assurer le succès de la plus grande compétition interdisciplinaire au monde après les Jeux Olympiques.
«Ce sont mes quatrièmes universiades et je n'ai jamais vu une pareille organisation, à part peut-être au Japon », explique Hans Bodmer. Au cœur du village des 7000 athlètes, un drapeau suisse pend à une fenêtre.
Un regard critique
«Les moyens mis à disposition sont incroyables. Ceux qui ont participé aux J.O. de Sydney font souvent la comparaison». A 19 ans, Maud Richard est étudiante en droit à Genève et championne suisse du 200 mètres papillon.
Elle apprécie le cadre des compétitions tout en conservant un regard critique : «Nous avons discuté des droits de l'homme lors de la cérémonie d'ouverture. Dans le stade, des banderoles vantaient la paix dans le monde. C'était choquant quand on sait ce qui se passe au Tibet. J'ai été très déçue que Pékin soit choisie pour 2008».
David Richard, 22 ans, vient du Locle. Il devrait normalement bûcher sur ses examens finaux de l'école polytechnique de Neuchâtel. Mais sa victoire aux championnats suisses du 200 mètres crawl lui a également ouvert les portes de Pékin.
Rien à voir avec les Etats-Unis
N'a-t-il pas l'impression de servir de cobaye pour préparer les Jeux de 2008? «Peut-être, mais cela comporte pas mal d'avantages. Tout est très propre. Je m'attendais à beaucoup plus de violence. Cela n'a rien à voir avec les Etats-Unis. ».
Mais la véritable vedette de la délégation, c'est Donghua Li, le champion olympique suisse d'origine chinoise. La presse locale se l'arrache depuis son arrivée à Pékin.
Frédéric Koller, Pékin

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