La rue comme décor
Neuchâtel vit à l'heure de son 11e «Buskers Festival», ou Festival des musiciens de rues. Jusqu´à samedi, treize groupes des quatre coins de la planète s´y produisent.
Pendant cinq jours, aller faire ses achats en ville de Neuchâtel est un peu plus sympathique qu'ailleurs. Ici, le violoniste néerlandais Coutier vous emmène dans des envolées classiques. Là, un de ses compatriotes, Daddy Multiplex, fait swinguer son incroyable instrument, qui contient notamment un piano, une contrebasse, un tuba, une planche à laver, un vieux gramophone, un trombone et quelques roues de vélo... Un peu plus loin, les Espagnols de «O Jarbanzo Negro» transforment la rue en cirque musical.
Ce 11e festival réunit des artistes qui ont déjà marqué les précédentes éditions. De ces «buskers» (de l'anglais «to busk», c'est-à-dire faire la manche) que Georges Grillon, agent artistique, avait décidé d'amener en ville de Neuchâtel après avoir découvert, en 1989, le Festival de Ferrara, en Italie. Cette année, les artistes viennent de France, de Suisse, d'Espagne, des Pays-Bas, mais aussi des pays de l'Est ou d'Australie.
Il n'y a ni scène, ni sonorisation, ni lightshow, les groupes se produisent de manière acoustique. Et s'ils sont logés et nourris, c'est uniquement la générosité des spectateurs qui leur sert de cachet. Précisons encore que les spectacles ont lieu dès 17h00 dans la zone piétonne de Neuchâtel, dès 15h00 samedi. Et que dès 22h30 jusqu'à très tard, on peut les retrouver «en salle», au Théâtre de la Poudrière.
Bernard Léchot

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