La mise en place des hautes écoles spécialisées est trop lente
A l'occasion du premier congrès sur les HES, l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie demande aux responsables d'activer leur processus de réforme.
A l'occasion du premier congrès sur les HES, l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie demande aux responsables d'activer leur processus de réforme.
L'introduction des hautes écoles spécialisées est considérée comme une véritable révolution dans le domaine de la formation en Suisse. Elle implique en effet la réforme de 28 écoles d'ingénieurs, 21 écoles supérieures de cadres pour l'économie et l'administration et 9 écoles d'arts appliqués. Au total, 174 filières d'études s'en trouvent transformées.
Cette seule énumération illustre déjà l'importance de cette réforme. Que certains problèmes surgissent en cours de réalisation n’est donc pas du tout surprenant.
Réunis pendant deux jours à Berne, les congressistes - représentants de la Confédération, des cantons, des milieux de l'enseignement, de l'économie - procèdent donc à un échange d'expériences, font le point, effectuent les réglages encore nécessaires.
La création de ces nouvelles écoles implique, en effet, un esprit complètement nouveau. Il s'agit, en particulier, de se débarrasser des vieux réflexes fédéralistes, omniprésents en Suisse. L'heure est à la coopération entre cantons, entre écoles, avec l'économie, à la mise en réseau des sept hautes écoles spécialisées autorisées, dont une en Suisse romande.
Sept écoles donc, mais bien davantage de lieux d'implantation, car ces nouveaux établissements s'appuient sur les écoles d'ingénieurs existantes, de sorte qu'une seule et même haute école spécialisée peut avoir plusieurs lieux d'implantation en fonction des filières.
Cette réforme permet à la Suisse de se mettre au diapason européen en matière de formation, condition sine qua non à la réalisation de la libre circulation des personnes, prévue dans les accords bilatéraux sectoriels entre la Suisse et l'Union européenne.
Pierre-André Tschanz

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