La Libye met ses menaces à exécution
La Libye a décidé de retirer tous ses avoirs dans les banques suisses, estimés à 7,9 milliards de francs. Elle a aussi confirmé l'arrêt de ses livraisons de pétrole. Ces décisions sont une conséquence de l'arrestation momentanée d'Hannibal Kadhafi à Genève.
L'arrêt des livraisons de pétrole et le retrait des avoirs ont été annoncés jeudi par l'agence officielle libyenne Jana citant une «source responsable du ministère des Affaires étrangères».
Il a été décidé «également l'arrêt de toute coopération économique avec la Suisse», en protestation, selon Jana, contre les «mauvais traitements» infligés «à des diplomates et des hommes d'affaires libyens de la part de la police du Canton de Genève».
Tripoli avait déjà brandi la menace, sans la mettre à exécution, de ne plus livrer de pétrole à la Suisse par mesure de représailles après l'arrestation le 15 juillet dernier à Genève d'Hanibal Kadhafi, l'un des fils du dirigeant libyen. Celui-ci et son épouse avaient été arrêtés à la suite de la plainte pour mauvais traitements de deux anciens domestiques.
Ces domestiques ont été indemnisés et ont retiré leur plainte ce qui a permis de classer le dossier judiciaire, comme le demandait la Libye. Cependant, outre l'abandon des poursuites, Tripoli exigeait des «excuses» et, au titre de représailles, continue toujours d'empêcher deux ressortissants suisses de quitter le pays.

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