La Chaux-de-Fonds et Lausanne vont se livrer une «guerre fratricide»
Battus par Coire lors du septième acte de la finale des play-out, La Chaux-de-Fonds doit désormais sauver sa peau en LNA face à Lausanne. Dès jeudi, les deux clubs romands vont s'entre-déchirer pour obtenir le droit de patiner parmi l'élite l'année prochaine.
La décision n'est tombée que lors de l'ultime combat entre les deux néo-promus de LNA. Moins forts physiquement, les joueurs de la Chaux-de-Fonds ont craqué face aux «déménageurs» de Coire. Aux Grisons, les Neuchâtelois ont bu le calice jusqu'à la lie.
C'est donc désormais le vainqueur du championnat de LNB qui se dresse sur la route des pensionnaires des Mélèzes, un brin émoussés par la tournure des événements.
Le Lausanne Hockey Club, obligé de s'exiler à la patinoire des Vernets - l'antre de son rival lémanique Genève-Servette - plane en pleine euphorie. Mais attention, il n'est pas sûr que l'atterrissage se réalise en douceur. Et tout pourrait bien dépendre du nouvel ange gardien du club vaudois.
Thomas «Hightower» Östlund, le dernier rempart de Fribourg-Gottéron a en effet débarqué dans la phalange lausannoise en qualité de troisième étranger. Une arrivée que Riccardo Fuhrer, l'ancien druide de La Chaux-de-Fonds et actuel mentor de Lausanne, se doit de gérer au mieux.
«Lorsque la possibilité d'avoir un renfort existe, il faut la saisir. Il n'y a pas de grande différence entre ces deux équipes. Psychologiquement nous sommes des gagnants qui affrontons une équipe de perdants», glisse, malicieux, Riccardo Fuhrer.
L'entraîneur de Lausannre reconnaît cependant que «sur le plan sportif, La Chaux-de-Fonds a l'habitude de jouer un hockey plus rapide. Thomas Östlund a déjà affronté cet adversaire avec succès cette saison. Il n'a capitulé qu'à de rares exceptions, sa présence va stabiliser la défense».
Côté neuchâtelois, c'est plutôt la soupe à la grimace après l'ultime défaite en terres grisonnes. Cette nouvelle série s'annonce comme un nouveau chemin de croix, le dernier avant de connaître, peut-être, l'enfer de la relégation.
Mais les hommes de Mike Lussier n'ont pas dit leur dernier mot. A deux doigts de remporter leur série face à Coire, ils espèrent bien entendu mettre rapidement un terme aux espoirs nourris des Lausannois de goûter à nouveau aux joies de la LNA.
Signe du destin, il y a cinq ans, lorsque Lausanne avait rejoint l'antichambre de l'élite, La Chaux-de-Fonds connaissait la promotion. Et Ironie du sort, l'entraîneur des Neuchâtelois se nommait alors Riccardo Fuhrer alors que le mentor Lausannois n'était autre que Jean Lussier, le frère de l'actuel entraîneur des «Abeilles». Coïncidence avez-vous dit?
Mathias Froidevaux

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