La Bourse classique est malmenée. Mais le SWX New Market, le marché qui regroupe les nouvelles entreprises spécialisées dans la haute technologie, enregistre, lui, une hausse de plus de 130 pour cent depuis janvier.

La Bourse classique est malmenée. Mais le SWX New Market, le marché qui regroupe les nouvelles entreprises spécialisées dans la haute technologie, enregistre, lui, une hausse de plus de 130 pour cent depuis janvier.

Le nouveau né se porte à merveille. Lors de son ouverture, en juillet dernier, les investisseurs étaient plutôt sceptiques face au SWX New Market, le nouveau marché suisse destiné aux jeunes entreprises présentant un fort potentiel de croissance. Avec au départ une seule société cotée, allait-il faire le poids face à ses rivaux français et allemand?

Huit mois plus tard, le constat est réjouissant. Alors que le Swiss Market Index (l’indice qui regroupe les 23 plus grosses capitalisations boursières du marché suisse classique) subit une baisse d’environ 8 pour cent depuis le début de l’année, le SWX New Market est en hausse de 134 pour cent. Il compte désormais six sociétés cotées et plusieurs candidats sont annoncés.

Les responsables du nouveau marché helvétique estiment que d’ici à deux ans une cinquantaine d’entreprises seront enregistrées. Ils désirent surtout attirer des sociétés actives dans les secteurs des sciences de la vie, de la micro technologie et des technologies de l’information, des domaines très bien représentés dans le pays.

En comparaison, le Nouveau marché français affiche une performance de 111 pour cent depuis janvier et cote 113 titres alors que le Neuer Markt allemand croît de 73 pour cent avec 222 entreprises.

Cette forte hausse du SWX New Market s’inscrit dans l’euphorie actuelle qui touche tous les marchés spécialisés dans les valeurs technologiques. Ainsi, le Nasdaq, la Bourse américaine des valeurs high-tech, multiplie les records de hausse alors que le Dow Jones, qui regroupe les titres traditionnels, est en net recul.

Depuis quelques mois, les investisseurs se ruent sur les sociétés actives dans les télécommunications, la biotechnologie et, plus généralement, sur tout ce qui concerne Internet. En revanche, les valeurs bancaires, les assurances et les titres pharmaceutiques sont délaissés.

Reste à savoir où s’arrêtera la folie face à cette "Nouvelle économie". Actuellement d’obscures sociétés avec un chiffre d’affaires modeste flambent lors de leur entrée en Bourse simplement parce qu’elles sont actives, de près ou de loin, dans le secteur d’Internet. Peu importe les résultats financiers, leurs titres s’arrachent. Une bulle spéculative qui finira, tôt ou tard, par éclater.

Luigino Canal

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