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L'Orient d'Agatha Christie à Bâle

Collier d'Ur en Chaldée (Irak) datant de 2600 ans avant J-C. Musée des antiquités de Bâle

Attiré par l´Orient? Passionné d´archéologie? Fasciné par le crime parfait? Une exposition regroupant ces univers autour d´un couple charismatique Agatha Christie-Max Mallowan hante le Musée des antiquités classiques de Bâle jusqu´au 1er avril.

Ce contenu a été publié le 11 janvier 2001 minutes


Une première mondiale est à l'affiche de cette exposition qui conjugue archéologie et littérature: un film tourné par Agatha Christie elle-même sur ses travaux archéologiques en Syrie. Jamais sa fille n'avait en effet cédé jusqu'alors ce matériel cinématographique.

Ce n'est un secret pour personne, Agatha Christie était fascinée par l'Orient et ses déserts, les fouilles archéologiques et les techniques de recherche. Elle a toujours voulu lire dans le passé pour prédire l'avenir.

Tout commence en fait dans les années 30, sur les fouilles archéologiques d'Ur en Chaldée (Irak). Agatha Christie rencontre Max Mallowan. Quelques mois plus tard, l'écrivaine épouse l'archéologue en seconde noce.

Puis, la romancière anglaise suit son mari sur d'autres sites archéologiques, en Irak puis en Syrie. Ici, Agatha Christie participe en tant que photographe. Là, en tant qu'archéologue assistante, dressant l'inventaire des objets trouvés.

C'est précisément dans ce contexte qu'Agatha Christie va se mettre à écrire ses enquêtes policières: 'Le Crime de l'Orient express', 'Meurtre en Mésopotamie', 'Mort sur le Nil' ou encore 'Rendez-vous à Bagdad'.

«Nous voulions absolument tisser un lien entre littérature et archéologie, souligne le vice-directeur du Musée des antiquités classiques de Bâle, Andrea Bignasca. Avec ces deux personnalités britanniques, nous ne pouvions mieux tomber.»

De sorte que le Musée des antiquités classiques de Bâle invite le quidam à marcher sur les traces de la célèbre romancière. De son départ de la gare Victoria à Londres jusqu'en Mésopotamie.

Le visiteur découvre ainsi à Bâle deux cents objets dénichés au Moyen-Orient par le couple Mallowan- Christie. Des objets qui sont aujourd'hui propriétés du British Museum de Londres.

En outre, les visiteurs apprécieront une série de documents - photos, cartes postales, affiches - qui illustrent le voyage d'Agatha Christie dans le fameux train de l'Orient Express.

Sans oublier, bien sûr, la plume sur le papier de «la lady». Originaux et copies de manuscrits et autres croquis tapissent les murs de l'exposition.

En effet, non seulement Agatha Christie correspondait avec d'autres archéologues pour faire avancer l'état de ses recherches sur les sites, mais également pour rendre au plus crédible ses romans policiers en Orient.

Parmi les plus belles découvertes de Max Mallowan et Agatha Christie, le docteur en archéologie, Andrea Bignasca, signale les bijoux extraits des tombes royales à Ur, en Irak; les objets en terre cuite ou en albâtre trouvés dans le «temple aux yeux» de Tell Brak (Syrie); et une précieuse collection de vieux ivoires qui ornaient jadis le Palais d'Assournasirpal à Nimrud (Irak).

Enfin, sachez que tous ces objets datent de la préhistoire, soit du 6e millénaire avant Jésus-Christ, jusqu'à l'époque assyrienne, à savoir les 8e et 9e siècle avant J-C.

Emmanuel Manzi

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