L'ONU a occupé la scène samedi
Diverses manifestations autour du vote du 3 mars sur l'adhésion de la Suisse à l'ONU ont émaillé la journée de samedi. Les Verts ont notamment prôné le «oui».
Réunis Zurich, les délégués du Parti écologiste suisse ont prôné le double «oui» pour les votations du 3 mars prochain. A leurs yeux, la Suisse doit pouvoir prendre des décisions au sein des Nations Unies et une réduction du temps de travail permettrait une meilleure qualité de vie.
Aucun des 74 délégués du parti présents à Zurich ne s'est opposé à une adhésion de la Suisse à l'ONU. «Il s'agit de la seule organisation mondiale susceptible de favoriser un développement plus social et plus écologique», a déclaré à l'ats le secrétaire général Hubert Zurkinden.
Une question d'image
En tant que membre à part entière, la Suisse aurait le droit de décision qu'elle n'a pas actuellement, a-t-il poursuivi. La Suisse retirerait également une nouvelle image d'elle-même en rejoignant les 189 autres Nations au lieu de rester un «Sonderfall», a estimé de son côté Maya Doetzkies, représentante de l'ONU présente à Zurich.
De même, réuni à Riehen, dans le demi-canton de Bâle-Ville, le Parti évangélique de la Suisse (PEV) dit «oui» à l'adhésion à l'ONU. L'initiative pour une durée de travail réduite n'a en revanche pas trouvé grâce aux yeux du PEV.
Le front des opposants
Par contre, réunis à Olten (SO), les délégués de l'Union Démocratique Fédérale (UDF) ont rejeté à l'unanimité, moins une abstention, l'adhésion à l'ONU. L'UDF refuse également l'initiative pour une durée de travail réduite.
Les Démocrates suisses entendent eux aussi refuser le 3 mars prochain l'entrée de la Suisse dans l'ONU ainsi que l'initiative pour une durée de travail réduite. Dans son communiqué final, le parti a motivé son refus par la volonté de préserver la neutralité et l'indépendance de la Suisse. Le «non» a prévalu à deux reprises de manière unanime samedi lors de l'assemblée du comité central à Berne.
De même, le parti catholique populaire (KVP) rejette l'initiative pour une adhésion de la Suisse à l'ONU. Il estime la politique de l'organisation internationale incompatible avec l'ambition sociale catholique.
Les jeunes aussi
D'autre part une centaine de sympathisants de l'organisation interpartis «Young4Fun» - organisation basée à Wil (SG) - ont manifesté samedi après-midi devant le Palais fédéral à Berne contre une adhésion de la Suisse à l'ONU. Ils ont réclamé un «partenariat volontaire» pour que la Confédération conserve sa liberté.
Les jeunes présents dans la capitale ont déploré «la tutelle exercée sur la jeunesse par le Conseil fédéral et les fonctionnaires de la propagande». A leurs yeux, la Suisse entretient déjà avec l'ONU «un partenariat qui a fait ses preuves».
De son côté, «Go UNO», comité national interpartis de jeunes favorables à une adhésion, s'est dit «stupéfait» de cette manifestation. Les Jeunes socialistes, PDC et PRD ont créé «Go UNO» pour promouvoir auprès des gens de leur âge l'initiative en faveur d'une entrée de la Suisse à l'ONU. Samedi à Zurich, ils ont également organisé une manifestation avec concert et discours. L'un des orateurs invités était la conseillère fédérale Ruth Metzler (PDC).
Enfin, environ 100 jeunes des quatre régions linguistique de Suisse ont effectué samedi une visite au Palais des Nations Unies à Genève. Invités par le Forum Session des Jeunes, ces visiteurs particuliers ont pu assister à un débat sur l'adhésion de la Suisse à l'ONU. Ils ont également pris part à des ateliers pour aborder la question des droits de l'homme ou encore celle de l'aide humanitaire.
swissinfo avec les agences

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