L’offensive diplomatique de la Suisse au Proche-Orient passe par Damas
Deuxième étape de la tournée au Proche-Orient de Joseph Deiss: le chef de la diplomatie suisse est arrivé mardi à Damas. A l’ordre du jour: le processus de paix et les relations bilatérales, plutôt ténues entre la Suisse et la Syrie.
Deuxième étape de la tournée au Proche-Orient de Joseph Deiss: le chef de la diplomatie suisse est arrivé mardi à Damas. A l’ordre du jour: le processus de paix et les relations bilatérales, plutôt ténues entre la Suisse et la Syrie.
Avant de quitter l’Egypte, mardi, Joseph Deiss a donné le coup d’envoi à la Conférence régionale des ambassadeurs suisses. L’occasion, pour le ministre helvétique des Affaires étrangères, d’afficher sa volonté d’insuffler un style nouveau. Ainsi a-t-il évoqué la nécessité d’adapter à l’évolution du monde actuel le rapport de politique extérieure de la Suisse, élaboré au début des années 90.
C’est Farouk al-Chareh, le chef de la diplomatie syrienne en personne, qui a accueilli Joseph Deiss. Son arrivée à Damas est un événement, puisque c’est la première visite d’un ministre suisse depuis une quinzaine d’années.
En comblant cette absence au plus haut niveau, Joseph Deiss compte bien renouer les fils, grâce notamment au crédit dont bénéficie la Suisse en raison de ses positions concernant le Proche-Orient. Neutralité oblige, la Suisse a toujours clamé la nécessité de la restitution, à la Syrie, du Plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1981.
Principal objectif du voyage syrien: donner de la substance aux relations bilatérales qualifiées de ténues. Au niveau économique d’abord, ce qui explique la présence, dans la délégation, de représentants des milieux économiques suisses. Mais également dans le cadre du processus multilatéral de paix, relancé à Moscou fin janvier, avec une spécialité toute helvétique, la dimension humaine: droits de l’homme et compréhension interculturelle.
Joseph Deiss doit, en principe, être reçu mercredi, en début d’après-midi, par le chef de l’Etat syrien Hafez el-Assad. Mais l’incertitude planera jusqu’à la dernière minute sur ce tête-à-tête, officiellement pour raison de sécurité. On dit aussi que la santé fragile du raïs syrien le contraint à une gestion attentive de son emploi du temps.
Jugurtha Aït-Ahmed, Damas

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