La ville-hôte des Jeux olympiques d'été de 2008 est désignée, vendredi après-midi à Moscou, sur fond de polémique, lors de la 112e session du Comité international olympique (CIO). En lice, cinq cités prestigieuses: Osaka, Paris, Toronto, Istanbul et surtout Pékin qui passe pour la favorite.

Battu in extremis par Sydney en 1993, Pékin est prête à savourer sa revanche aujourd'hui. Depuis plusieurs mois la ville chinoise vit au rythme de cette élection qui trouvera son aboutissement en cette fin d'après-midi.

Si dans un premier temps, dix villes avaient été admises en phase de sélection. Elles ne sont plus que cinq aujourd'hui: Bangkok, Kuala Lumpur, La Havane, Le Caire et Séville n'ayant pas été retenues par la commission exécutive du CIO.

Le grand oral

Osaka, Paris, Toronto, Pékin et Istanbul doivent encore passer un ultime oral de 45 minutes, suivi d'un quart d'heure de questions, devant la session du CIO. Après quoi le vote, par bulletin électronique secret, désignera la cité «vainqueur». La ville élue sera celle qui obtiendra la majorité absolue des suffrages exprimés.

Annoncée comme grandissime favorite, Pékin, pourrait encore être privée, sur le fil, d'une victoire trop vite claironnée un peu partout. Gangrenée par diverses manifestations de lutte pour les droits de l'homme, émanant de Suisse notamment, la candidature chinoise pose en effet des problèmes d'ordre moral.

Certes, les pressions en coulisse sont énormes pour faire triompher la candidature de l'Empire du milieu. Economiquement, politiquement, tout parle pour elle. Mais Paris, et surtout Toronto, n'ont pas encore baissé les bras.

swissinfo avec les agences

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative